Nucléaire : Kerry « confiant » dans la capacité d’Obama à négocier
L'hostilité envers Téhéran est vive au Congrès, particulièrement chez les républicains qui ont dénoncé les concessions accordées à l'Iran
Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, s’est dit « confiant » mercredi sur la capacité du président Barack Obama à négocier un accord sur le nucléaire iranien, après le droit de regard obtenu par les parlementaires américains sur les négociations.
« Hier un compromis a été trouvé à Washington au sujet du rôle du Congrès. Nous sommes confiants sur la capacité pour le président de négocier un accord, et de le faire avec la capacité de rendre le monde plus sûr », a déclaré à la presse le chef de la diplomatie américaine, à son arrivée à Lübeck (nord de l’Allemagne) pour une rencontre avec ses homologues du G7.
Aux Etats-Unis, le débat sur le rôle du Congrès américain dans les négociations internationales sur le nucléaire iranien a franchi une étape mardi, avec l’adoption en commission d’une loi donnant un bref droit de regard aux parlementaires.
L’hostilité envers Téhéran est vive au Congrès, particulièrement chez les républicains qui ont dénoncé les concessions accordées par Barack Obama aux Iraniens, dans l’accord-cadre conclu le 2 avril en Suisse entre Téhéran et le groupe de pays 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne).
Beaucoup sont partisans d’une ligne dure : rejet de tout accord qui ne démantèlerait pas la totalité des capacités d’enrichissement nucléaire iraniennes, une barre jugée irréaliste par l’administration.
Mais les démocrates sont aussi désireux d’affirmer le rôle de tutelle du Congrès dans un domaine où les prérogatives parlementaires ne sont pas nulles. Ils réclament, sinon une ratification comme pour un traité, au moins un droit de regard.
Le président Barack Obama s’opposait initialement à ce que le Congrès ait son mot à dire sur l’accord final qui doit être paraphé d’ici au 30 juin. Pour l’exécutif, un court-circuitage du Congrès pourrait faire s’effondrer la voie diplomatique, au risque d’un affrontement militaire.