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Nucléaire : l’AIEA invite Téhéran à se montrer plus « proactif »

L'agence avait déjà "encouragé" l'Iran à aller au-delà des exigences" posées par l'accord, en invitant les inspecteurs sur des sites auxquels ils n'ont pas demandé l'accès

Le directeur général de l'AIEA Yukiya Amano, à gauche, avec le président iranien Hassan Rouhani, à Téhéran, en octobre 2015. (Crédit : Mahmoud Hosseini/CC BY 4.0/WikiCommons)
Le directeur général de l'AIEA Yukiya Amano, à gauche, avec le président iranien Hassan Rouhani, à Téhéran, en octobre 2015. (Crédit : Mahmoud Hosseini/CC BY 4.0/WikiCommons)

Le secrétaire général de l’Agence internationale de l’énergie nucléaire (AIEA), Yukiya Amano, a appelé lundi l’Iran à se montrer davantage « proactif » avec les inspecteurs de l’organe onusien chargés de veiller au respect de l’accord nucléaire conclu avec les grandes puissance en 2015.

L’AIEA a pu avoir accès « à tous les sites et endroits » qu’elle souhaitait visiter en Iran dans le cadre de son mandat d’inspection, a relevé le dirigeant.

Mais « une coopération proactive et en temps et en heure de l’Iran pour offrir un tel accès permettrait de faciliter » le travail de l’agence et d' »augmenter la confiance », a souligné M. Amano, qui s’exprimait au premier jour d’une réunion du conseil des gouverneurs de l’AIEA à Vienne.

Cette réunion intervient alors que les Européens, la Chine et la Russie s’efforcent de sauver l’accord de 2015, fragilisé par la décision le 8 mai du président américain Donald Trump de se retirer de ce texte.

M. Amano a souligné devant la presse que ses remarques concernant Téhéran « n’étaient pas l’expression de préoccupations ou de récriminations, mais plutôt un encouragement pour l’Iran ».

Conclu au terme de plusieurs années de marathon diplomatique, l’accord vise à garantir le caractère strictement pacifique du programme nucléaire iranien en le soumettant à une surveillance draconienne. M. Trump a toutefois reproché à ce texte d’être trop laxiste et de ne pas englober de dimension balistique notamment.

Un haut responsable iranien avait reconnu devant des journalistes à Vienne le mois dernier que l’accord se trouvait « en soins intensifs » après la décision américaine, tout en assurant que Téhéran, qui réclame des compensations européennes à la défection américaine, continuerait à s’y conformer jusqu’à nouvel ordre.

Dans son dernier rapport d’inspection, l’AIEA avait attesté fin mai que l’Iran continuait de respecter ses engagements aux termes de l’accord.

L’agence avait toutefois déjà « encourag(é) l’Iran à aller au-delà des exigences » posées par ce texte, par exemple en invitant les inspecteurs de l’agence sur des sites auxquels ils n’ont pas demandé l’accès.

Interrogé sur les accusations formulées fin avril par Israël selon qui Téhéran disposerait d’un plan secret pour se doter de la bombe atomique, M. Amano a indiqué lundi que l’agence avait « juste commencé à examiner cette information », et que ce processus prendrait « longtemps ».

La cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini avait estimé que les affirmations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur l’Iran ne remettaient pas « en question » l’accord de 2015, soulignant qu’il revenait à l’AIEA de vérifier la pertinence de ces accusations.

Téhéran, qui a toujours nié chercher ou avoir cherché à se doter de l’arme nucléaire, a menacé de recommencer à enrichir de l’uranium à un niveau « industriel » si l’accord de 2015 et la levée des sanctions internationales qui y est liée devenaient caducs.

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