Nucléaire : Téhéran appelle Washington à respecter ses engagements
Le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew a nié jeudi toute mauvaise volonté américaine, assurant que les Etats-Unis "respectaient" leurs engagements

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a appelé les Etats-Unis à privilégier la diplomatie aux intimidations et à respecter ses engagements, un an après la signature d’un accord historique sur le nucléaire iranien.
L’accord signé entre Téhéran et le « groupe 5+1 » le 14 juillet 2015 « a constitué une victoire de la diplomatie sur la coercition », a déclaré jeudi soir sur Twitter le chef de la diplomatie iranienne.
« Un rappel : les vieilles méthodes produisent les mêmes vieux échecs », a souligné M. Zarif. « Les progrès resteront difficiles à obtenir tant que la vantardise aveugle, la terne mise en œuvre des engagements et les slogans seront privilégiés », a-t-il ajouté.
« Le respect mutuel et le respect des obligations du JCPOA (acronyme en anglais de l’accord, ndlr) pour assurer les dividendes promis ouvriront de nouveaux horizons », a-t-il poursuivi.
L’accord, entré en vigueur en janvier, a permis la levée d’une partie des sanctions internationales contre Téhéran en échange d’une limitation de son programme nucléaire à un usage civil.
Mais l’Iran déplore que le maintien d’autres sanctions freine son retour dans le système financier international.
Le texte a été critiqué par les ultra-conservateurs, à la fois en Iran et aux Etats-Unis.
En mai, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi avait ainsi accusé les « lobbies extrémistes américains » d’empêcher Téhéran de « récolter les fruits de l’accord nucléaire ».

(Crédit : AFP/Archives Atta Kenare)
L’économie iranienne profite de la levée des sanctions, selon Washington
Les Etats-Unis ont assuré jeudi que l’économie iranienne bénéficiait de la levée des sanctions liée à l’accord sur le nucléaire, alors que Téhéran déplore des freins persistants à son retour dans le système financier international.
Le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew a nié jeudi toute mauvaise volonté américaine, assurant que les Etats-Unis « respectaient » leurs engagements. Il a toutefois rappelé que les sanctions américaines liées au programme de missiles balistiques de Téhéran et au soutien iranien à des activités « terroristes » restaient en place.
« Nous continuerons à user nos différents outils –notamment des sanctions– pour contrer ces comportements », a déclaré M. Lew.
« L’Iran a bénéficié économiquement de l’accord, en augmentant considérablement ses ventes de pétrole, en ouvrant plus de 300 nouveaux comptes bancaires avec des banques étrangères, en négociant des nouvelles lignes de crédit de plusieurs milliards de dollars », a estimé le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew dans un communiqué.