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NYU : Une Israélienne co-auteure d’une résolution pro-BDS

Rose Asaf a affirmé que les gens écoutaient lorsque les Juifs israéliens s'exprimaient sur le sujet. Mais l'école a expliqué qu'elle ne mettrait pas en oeuvre cet appel

Rose Asaf (Capture d'écran via Washington Square News)
Rose Asaf (Capture d'écran via Washington Square News)

Une citoyenne israélienne a co-écrit une résolution adoptée par le gouvernement étudiant de l’université de New York appelant l’établissement à désinvestir des entreprises liées à Israël, a fait savoir Haaretz vendredi.

L’université a expliqué s’opposer à cette résolution et que cette dernière ne serait pas appliquée.

Selon le quotidien, Rose Asaf a été co-auteure de la motion aux côtés de Leen Dweik et de Bayan Abubakr, deux étudiants affiliés à l’organisation Students for Justice in Palestine (SJP).

La mesure appelait l’université à retirer ses investissements de trois entreprises — Caterpillar, General Electric et Lockheed Martin — qui, selon le texte, sont liées à l’armée israélienne ainsi que « de toute autre entreprise violant les droits de l’Homme palestiniens et les droits de l’Homme dans le monde ».

La résolution a été adoptée jeudi lors d’un vote à bulletins secrets – 35 voix « pour » contre 14 « contre » et en comptant 14 abstentions.

Le campus de la NYU dans le centre de Manhattan (Crédit : Jonathan71/Wikimedia Commons)

« J’ai approché cette question en tant que juive israélienne », a dit Asaf à Haaretz. « Quand les Juifs israéliens s’expriment là-dessus, on les écoute. Je dois utiliser ma voix pour renforcer celles des Palestiniens ».

« Cela vient vraiment du fait que mes frais de scolarité, ceux que je paie à l’université de New York, sont utilisés en violation du droit international. Lorsque les autres étudiants réaliseront aussi ça, alors ils seront en colère comme je le suis moi-même et ils entreprendront des initiatives similaires », a-t-elle expliqué.

Asaf a expliqué qu’elle était née aux Etats-Unis mais que ses parents étaient pour leur part nés en Israël. Elle a précisé que même si sa famille la soutient, « cela ne veut pas dire qu’ils seront toujours d’accord avec mon approche politique ».

Elle a noté toutefois que sa famille s’était inquiétée suite à l’affaire Lara Alqasem, une jeune femme placée en détention pendant deux semaines et qui a récemment commencé un cycle d’études en Israël. Son extradition de l’Etat juif, qui avait été finalement rejetée par la Cour suprême, avait été demandée parce qu’elle aurait soutenu le mouvement BDS (Boycott, Divestment, and Sanctions) pro-palestinien.

Lara Alqasem, étudiante américaine, à la Cour suprême de Jérusalem, le 17 octobre 2018. (Miriam Alster/Flash90)

« J’ai beaucoup de chance qu’actuellement, l’interdiction due au BDS ne soit appliquée qu’aux ressortissants étrangers », a dit Asaf. « Dans la mesure où j’ai un passeport israélien, je ne suis pas interdite – contrairement aux autres – d’aller rendre visite à ma famille. Vous savez, Lara Alqasem et moi-même avons tant de différences en termes de privilèges parce qu’elle est Palestinienne et que je suis Israélienne ».

Ce sont les membres de la branche du SJP à l’université de New York qui ont présenté la résolution, qui a été par ailleurs co-signée par 61 groupes étudiants et 35 membres de facultés.

Le porte-parole de l’institution, John Beckman, a fait savoir dans un communiqué que la résolution est « aux antipodes du positionnement bien connu des administrateurs et qui est que la dotation ne doit pas être utilisée pour faire des déclarations politiques ».

Il a ajouté que la mise en oeuvre de la résolution poserait également des difficultés « au niveau opérationnel » dans la mesure où les investissements sont réalisés par le biais de fonds contrôlés par les gestionnaires financiers.

Andrew Hamilton, président de l’université de New York, a dans le passé dénoncé le mouvement BDS contre Israël.

Le groupe pro-israélien StandWithUs a condamné le texte qu’il a qualifié de « discriminatoire » et « haineux ».

Au début de l’année, plus de 50 groupes étudiants de l’université de New York avaient signé une résolution en soutien à BDS et promettant de boycotter les groupes pro-Israël sur le campus et à l’extérieur. Au mois d’octobre, plus de 30 groupes ont co-signé une lettre ouverte envoyée à Hamilton disant qu’ils ne coopéreraient pas avec le programme de l’université en liaison avec Tel Aviv.

Au Barnard College voisin, les groupes étudiants ont voté au mois d’avril pour demander à l’administration de désinvestir de huit entreprises faisant du commerce avec Israël.

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