Obama : la voie diplomatique est « la meilleure »
"L'accord avec l'Iran n'est pas basé sur la confiance, mais sur des vérifications sans précédent," martèle le président américain
Le président américain Barack Obama a une nouvelle fois affiché samedi sa conviction que la voie diplomatique était « la meilleure » sur le dossier nucléaire iranien, deux jours après la conclusion d’un accord-cadre avec Téhéran.
« En tant que président et commandant en chef des forces armées, je suis profondément convaincu que l’option diplomatique – avec un accord complet et sur le long terme – est, de loin, la meilleure option. Pour les Etats-Unis. Pour nos alliés. Et pour le monde », a lancé M. Obama dans son allocution hebdomadaire.
Expliquant s’attendre à un « débat vigoureux » aux Etats-Unis, il promet de tenir le Congrès – où nombre de ses adversaires républicains jugent le texte négocié à Lausanne insuffisant – informé dans le détail « de la substance de l’accord ».
Comme il l’avait fait quelques heures après l’annonce de cet accord-cadre, négocié depuis 18 mois entre l’Iran et les grandes puissances, Obama insiste sur le niveau extraordinairement élevé d’inspections auquel Téhéran sera soumis.
« Si l’Iran triche, le monde le saura. Si nous voyons quelque chose de louche, nous mènerons des inspections », explique-t-il. « Cet accord n’est pas basé sur la confiance, il est basé sur des vérifications sans précédent ».
Selon le texte conclu entre Téhéran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Grande-Bretagne, France, Russie et Allemagne), l’Iran doit réduire considérablement le nombre de ses centrifugeuses en échange d’une suspension des sanctions.
Cette entente est une percée majeure dans une crise internationale de douze ans, mais les Occidentaux ont souligné que tout pourrait être remis en cause en cas de non respect des termes par Téhéran.
Comme cela était attendu, le gouvernement israélien a vivement réagi. Pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ce texte, s’il devenait définitif d’ici le 30 juin, représenterait « un grave danger » pour le monde et « menacerait la survie même de l’Etat d’Israël ».