OIAC: pas de preuve d’attaque chimique en Syrie en octobre 2017
Les enquêteurs ont notamment basé leurs conclusions sur des analyses d'échantillons chimiques, d'entretiens, d'images, et de documents du gouvernement syrien

L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a déclaré lundi ne pas avoir de « motif raisonnable » de conclure à l’utilisation d’armes chimiques dans une attaque attribuée à l’Etat islamique en octobre 2017 dans un camp au sud de Damas.
Le gouvernement syrien avait signalé en novembre 2017 « l’utilisation de produits chimiques toxiques lors d’une attaque par l’organisation terroriste EI contre un autre groupe terroriste dénommé Aknaf Beit al-Maqdess dans la zone sud du camp de Yarmouk », selon l’OIAC.
Le régime de Damas avait affirmé à l’organisation que l’attaque avait causé des problèmes respiratoires et plusieurs cas de « pertes de conscience dans les rangs du groupe terroriste Aknaf », a précisé l’organisation dans un communiqué.
Mais la Mission d’établissement des faits (FFM) de l’OIAC a conclu « qu’il n’existe aucun motif raisonnable de déterminer que des produits chimiques toxiques ont été utilisés comme arme lors de l’incident signalé ».
« Il n’y a eu aucune détection de la présence de produits chimiques classés, de leurs précurseurs et/ou de leurs produits de dégradation », a précisé l’OIAC.
Les enquêteurs ont notamment basé leurs conclusions sur des analyses d’échantillons chimiques, d’entretiens, d’images, et de documents du gouvernement syrien.
La FFM a tenté d’interroger des témoins directs de l’incident, sans succès: plusieurs étaient morts ou portés disparus, d’autres avaient initialement accepté de témoigner mais se sont rétractés, selon l’OIAC.
Les enquêteurs ont notamment basé leurs conclusions sur des analyses d’échantillons chimiques, d’entretiens, d’images, et de documents du gouvernement syrien.
La guerre en Syrie a fait plus d’un demi-million de morts depuis le début du conflit en mars 2011 et plongé plus de 90 % de la population sous le seuil de pauvreté, selon l’ONU.
La Syrie a accepté en 2013 de rejoindre l’OIAC, peu après qu’une attaque présumée au gaz de combat a tué plus de 1.400 personnes près de Damas.
Mais l’OIAC a depuis accusé le régime du président Bachar al-Assad d’utiliser des armes chimiques, ce que Damas nie.
En avril 2021, la Syrie a été privée de ses droits de vote à l’OIAC, après qu’une enquête l’a accusée d’être à l’origine de nouvelles attaques au gaz toxique.