Israël en guerre - Jour 431

Rechercher

Onze blessés dans une frappe à la roquette du Hezbollah vers le centre d’Israël

Selon l'armée israélienne, les frappes de vendredi ont tué deux responsables du groupe terroriste ; le ministère libanais de la Santé parle de 52 morts, le ministre des Transports affirme que le poste-frontière a été forcé de fermer côté Syrie

Onze personnes ont été blessées samedi dans la ville arabe de Tira, dans le centre d’Israël, par un tir de roquette du Hezbollah. Israël, de son côté, a attaqué le groupe terroriste soutenu par l’Iran au Liban, tuant des dizaines de personnes, dont deux membres de premier plan du groupe terroriste.

Les services d’urgence du Magen David Adom ont annoncé que trois personnes ont été modérément touchées, en plus de huit blessés légers, lorsqu’une des trois roquettes qui avaient été lancées par le Hezbollah depuis le territoire libanais s’est abattue directement sur une habitation de Tira. Les victimes ont été touchées par des éclats d’obus et par des éclats de verre.

Sept autres personnes ont été prises en charge, en proie à des crises aigües d’anxiété, a précisé le MDA.

Ces trois tirs de roquette ont déclenché les sirènes d’alerte dans la région du centre d’Israël peu avant 2h30 du matin, a indiqué l’armée, qui a ajouté que les deux autres projectiles ont apparemment été interceptés avec succès par le système de défense antiaérienne israélien.

Le Hezbollah a revendiqué l’attaque, affirmant avoir « tiré une salve de roquettes en direction de la base de Glilot », qui se situe à l’extérieur de Tel Aviv – elle héberge le siège de l’unité de renseignement 8200 de l’armée israélienne – et à une vingtaine de kilomètres au Sud-Ouest de Tira.

Des policiers travaillent sur le site où une roquette tirée par le Hezbollah depuis le Liban a touché une maison à Tira, dans le centre d’Israël, le 2 novembre 2024. (Crédit : AP Photo/Ariel Schalit)

Le site d’information Ynet s’est entretenu avec Ibrahim Qassem, un habitant de Tira, qui a déclaré qu’il ne s’était écoulé qu’une quarantaine de secondes entre l’activation des sirènes et l’explosion. Selon Tsahal, les habitants de Tira auraient dû disposer d’un délai de 90 secondes.

Qassem a ajouté que la déflagration avait tout endommagé – les portes, les fenêtres, sa voiture, même s’il a dit vivre à une distance importante du lieu d’impact, a poursuivi Ynet.

Un autre habitant, Tamer Abdelhay, a confié à Walla que « dans 90 % des maisons, il n’y a pas de pièce blindée ou d’abri donc il n’y a nulle part où s’enfuir… Pendant les sirènes, il ne nous reste plus que la prière ».

Dans la matinée, 20 autres roquettes ont été tirées depuis le Liban en direction du nord d’Israël, faisant résonner les sirènes en Galilée, dans la baie de Haïfa et sur le plateau du Golan.

Certaines roquettes ont été interceptées, d’autres sont retombées dans des champs. Des frappes qui n’auraient fait ni blessés, ni dégâts majeurs.

Samedi également, les sirènes ont été activées dans la région de Haïfa, avertissant du lancement de plusieurs drones depuis le territoire libanais.

Selon Tsahal, l’un des drones a été détruit par l’armée de l’air israélienne. Un autre aurait touché un bâtiment appartenant à une usine située dans une zone industrielle, aux abords de Nahariya. Aucun blessé n’a été signalé dans cette attaque.

Trois autres drones lancés vers Israël depuis l’Irak ont été abattus par le système de défense antiaérien israélien au-dessus de la mer Rouge samedi, ont fait savoir les militaires.

Les drones ont été lancés « depuis l’Orient » – un terme qui est utilisé par l’armée pour évoquer les attaques en provenance d’Irak.

La Résistance islamique en Irak, une coalition de groupes terroristes qui est soutenue par l’Iran, a revendiqué la responsabilité de l’envoi de ces drones, affirmant avoir tenté de prendre pour cible des sites d’Eilat. Aucune sirène n’a résonné dans la ville, les drones ayant été abattus avant de pénétrer dans l’espace aérien israélien, écartant tout danger.

Au cours du seul mois d’octobre, plus de 100 drones ont été tirés vers Israël – en particulier depuis le Liban et l’Irak.

Des commandants du Hezbollah tués

Par ailleurs, le ministère libanais de la Santé a fait savoir que 52 personnes avaient perdu la vie lors de frappes israéliennes qui ont pris pour cible l’Est du pays, vendredi. L’armée israélienne n’avait pas réclamé l’évacuation par les civils des secteurs touchés, comme elle le fait pourtant souvent.

Le ministère – qui ne fait, dans ses bilans humains, aucune distinction entre civils et terroristes – a indiqué que « selon un décompte réactualisé des frappes de l’ennemi qui ont eu lieu dans la région de Baalbek-Hermel, aujourd’hui, 52 personnes ont été tuées et 72 personnes ont été blessées ».

Douze des victimes ont été tuées dans le village d’Amhaz, tandis que neuf autres ont perdu la vie à à Yunin, et huit à Bednayel.

Tsahal a expliqué que ses bombardements qui ont pris pour cible la région de Tyr, vendredi, ont entraîné la mort de Moein Musa Izz al-Din, commandant de l’unité régionale côtière du Hezbollah, et d’Hassan Majed Diab, le commandant du réseau d’artillerie de l’unité.

Diab avait été à l’origine d’un tir de barrage de roquettes qui avait visé la baie de Haïfa, jeudi, qui avait fait deux morts, une mère et son fils. Il avait aussi été responsable du lancement de 400 autres roquettes au cours du mois dernier, ont souligné les militaires.

Les forces israéliennes en opération dans le sud du Liban, une image diffusée le 2 novembre 2024. (Crédit : Tsahal)

Ali Hamieh, le ministre libanais des Transports – qui est affilié au Hezbollah – a annoncé qu’une frappe israélienne effectuée à proximité d’un poste-frontière entre le Nord-Est du Liban et la Syrie avait obligé le poste à fermer alors qu’il venait tout juste de partiellement rouvrir.

Le site a aussi été touché côté syrien, à étroite proximité de la frontière – un bombardement israélien, le mois dernier, avait entraîné la fermeture du poste, a rappelé Hamieh. Il venait de rouvrir pour permettre le passage des voitures – mais il était encore interdit aux camions.

Israël accuse le Hezbollah de faire clandestinement entrer des armes iraniennes au Liban via les postes-frontières civils avec la Syrie.

Des centaines de milliers de personnes, principalement des Syriens, ont fui le Liban pour la Syrie depuis qu’Israël a intensifié ses frappes, au mois de septembre.

Des personnes fuyant le Liban attendent de traverser la frontière avec la Syrie par le passage de Masnaa, dans l’est du Liban, le 24 septembre 2024. (Crédit : Hassan Jarrah/AFP)

Des attaques qui se sont produites alors que les troupes israéliennes poursuivent leurs opérations terrestres contre le Hezbollah, dans le sud du Liban. L’armée a signalé que les soldats des 91e et 146e divisions ont, au cours de ces dernières vingt-quatre heures, effectué des raids sur des sites du groupe terroriste. Ils ont aussi saisi des armes et orienté des frappes aériennes qui ont pris pour cible des hommes armés.

Vendredi, au cours d’une visite qui a été réalisée dans le sud du Liban, un véhicule de l’armée israélienne qui transportait le chef du Commandement du nord, le général de division Ori Gordin, et celui du Commandement central, le général de division Avi Bluth, s’est renversé.

Le général Gordin a été légèrement blessé au cours de cet incident et il a repris son service après un bref passage à l’hôpital, a fait savoir Tsahal.

Depuis le 8 octobre, les forces placées sous l’autorité du Hezbollah attaquent quasi-quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires stationnés le long de la frontière avec le Liban, le groupe terroriste affirmant effectuer ces frappes en signe de solidarité avec Gaza, dans le cadre de la guerre qui oppose Israël au Hamas au sein de l’enclave côtière.

Environ 60 000 habitants avaient été évacués des villes du nord d’Israël, à la frontière avec le Liban, peu après le pogrom qui avait été commis par le Hamas, le 7 octobre – les autorités israéliennes craignant que le Hezbollah ne perpètre un massacre similaire et en raison de l’intensification des tirs de roquettes de la part du groupe terroriste.

Les attaques menées contre le nord d’Israël, depuis le mois d’octobre 2023, ont causé la mort de 39 civils. De plus, 61 soldats et réservistes de l’armée israélienne ont perdu la vie dans le cadre des hostilités transfrontalières et au cours de l’opération terrestre qui a suivi – une offensive qui a été lancée au sud-Liban à la fin du mois de septembre dernier.

Deux soldats ont été tués par un drone qui avait été tiré depuis le territoire irakien. Plusieurs frappes sont aussi parties depuis la Syrie, sans faire de blessé.

Selon l’armée israélienne, plus de 2 000 membres du Hezbollah ont été tués dans le conflit. Une centaine d’hommes appartenant à d’autres groupes terroristes, ainsi que des centaines de civils, auraient également perdu la vie au Liban.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.