Orit Strouk déplore les difficultés financières de certains membres du cabinet
La ministre des Implantations a déclaré à un membre de son parti que le salaire mensuel de 58 000 shekels n'était pas toujours suffisant pour joindre les deux bouts
La députée d’extrême-droite Orit Strouk, ministre des Implantations et des missions nationales, a affirmé que certains ministres du gouvernement avaient des difficultés financières, selon des informations qui ont été rendues publiques dimanche.
« Aucun ministre ne touche un gros salaire ; je connais des ministres qui ne parviennent pas à joindre les deux bouts, chaque mois, alors qu’ils travaillent très dur, qu’ils travaillent nuit et jour – il y en a même qui doivent encore être soutenus par leurs parents financièrement », a écrit Strock dans un message écrit dans le cadre d’une querelle avec un membre de son parti, Eliran Yaish, a fait savoir la chaîne Kan.
Les ministres qui siègent au gouvernement perçoivent 58 724 shekels par mois. La moyenne des salaires mensuels, en Israël, est de 12 379 shekels.
Strouk a tenu ces propos alors que Yaish rejetait l’idée d’une taxe d’utilisation portant sur les véhicules électriques – qui devrait être appliquée en 2026 – de 0,15 shekel par kilomètre et qui a été approuvée dans le cadre du réexamen du budget 2024, qui comprend également des coupures visant à compenser les dépenses militaires liées à la guerre en cours contre le groupe terroriste du Hamas, dans la bande de Gaza.
« Peut-être qu’on va commencer par vous faire payer les véhicules dont vous bénéficiez, il est temps également de réduire tous les avantages dont vous jouissez », avait écrit Yaish.
« Moins de malveillance et plus de critique substantielle et constructive », a alors riposté Strouk, qui a ajouté que si Yaish avait un meilleur plan budgétaire à soumettre, alors il devait le présenter.
Dans un communiqué qui a été émis en réponse à cette information, le bureau de Strock a fait savoir qu’elle avait proposé, pendant le débat sur le budget, « une coupure horizontale dans les salaires de tous les hauts-fonctionnaires et notamment dans les salaires des ministres » en signe « de solidarité publique ».
« Au-delà de cela, la ministre ne répondra pas aux captures d’écran de sa correspondance privée avec les citoyens qui entrent en contact avec elle, une correspondance qui n’est que partiellement et tendancieusement restituée », a-t-il continué.
Le ministère de Strouk, qui a été créé dans le cadre des négociations qui ont permis la formation du gouvernement actuel, a été critiqué par les députés de l’opposition qui ont décrié la création d’un bureau « politique » et « inventé de toute pièce » dont les activités se consacreraient, selon eux, à canaliser l’argent versé à l’électorat au parti HaTzionout HaDatit du ministre des Finances Bezalel Smotrich, dont Strock est membre.
Strock a déjà suscité l’indignation dans le passé. Le mois dernier, elle avait notamment déclaré à un haut-responsable militaire, lors d’une réunion du cabinet, que les pilotes de l’armée de l’air refusaient de bombarder des cibles à Gaza pour des raisons de conscience, privant les forces terrestres du soutien aérien dont elles ont besoin.