Osama Hamdan : Le Hamas continuera à s’armer en cas de trêve
Israël ferait une "grave erreur" si les négociations venaient à échouer, a déclaré le chef des relations étrangères du groupe terroriste
Le groupe terroriste palestinien du Hamas continuera à s’armer même si un accord de cessez-le-feu est signé avec Israël, a fait savoir un haut-responsable à Gaza, lundi.
Le chef des relations étrangères du Hamas Osama Hamdan a expliqué que même si un accord de trêve à long-terme venait à être conclu, le groupe terroriste qui a juré de détruire Israël continuerait à « construire ses capacités militaires parce qu’il n’a aucune confiance en l’entité sioniste ».
Selon les médias palestiniens, Hamdan aurait expliqué que l’accord de cessez-le-feu qui est actuellement négocié avec l’aide du Caire n’inclut pas la construction d’un port ou d’un aéroport au service de l’enclave côtière.
« Tout ce qui a été publié à ce sujet jusqu’à présent est un mensonge », a-t-il affirmé.
« L’entité sioniste [Israël] est arrivée à la conclusion qu’il est impossible de déjouer la résistance palestinienne », a dit Hamdan, ajoutant qu’Israël
« constatera avoir fait une grave erreur si le cessez-le-feu avec le Hamas devait échouer ».
Hamdan a ajouté que le Hamas était intéressé « plus qu’auparavant » par un accord de prisonniers. Il a indiqué qu’un tel pacte était indépendant des pourparlers de cessez-le-feu, même si Israël insiste sur le fait qu’aucune trêve officielle ne sera conclue sans la libération préalable des civils israéliens et le rapatriement des dépouilles des soldats de l’armée qui seraient aux mains du groupe terroriste.

Le Hamas détiendrait les dépouilles des soldats de l’armée israélienne Oron Shaul et Hadar Goldin, dont les corps ont été capturés par le groupe terroriste après qu’ils ont été tués à Gaza au cours de la guerre de 2014. Il maintiendrait également en captivité les citoyens israéliens Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, entrés tous deux de leur propre gré dans l’enclave côtière.
De nombreuses informations ont fait état de négociations avancées entre l’État juif et le Hamas via l’ONU, les Égyptiens et les Qataris, pour une trêve à long-terme dans la bande.
Dimanche, le responsable du Hamas Husam Badran a expliqué que les factions palestiniennes avaient ajourné les discussions sur un accord de cessez-le-feu au Caire avec Israël ainsi que sur la réconciliation inter-Palestinienne.
Gaza a été le théâtre d’une recrudescence des violences depuis le début des manifestations de la « marche du retour » le long de la frontière au mois de mars.
Ces affrontements, orchestrés par les gouvernants du Hamas à Gaza, ont été l’occasion de jets de pierre et de cocktails Molotov sur les soldats ainsi que de tentatives d’ouvrir des brèches dans la clôture frontalière et d’attaquer les soldats israéliens.

Les Palestiniens à Gaza ont également lancé des dispositifs incendiaires aériens vers Israël, anéantissant des milliers d’hectares de forêt et de terres agricoles et causant des millions de shekels de dégâts.
Au moins 171 Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens depuis le commencement des affrontements, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas. Aviv Levi, un soldat israélien a été tué par un tireur isolé palestinien. Le Hamas a reconnu que des douzaines de victimes palestiniennes étaient membres du groupe terroriste.
De plus, Israël et le Hamas se sont engagés dans un certain nombre d’échanges de tirs sporadiques ces derniers mois, dont l’un a marqué, au début du mois, la plus importante flambée de violences depuis la guerre de 2014. Des centaines de roquettes et de mortiers ont été envoyés vers le territoire israélien.
L’envoyé de l’ONU Nickolay Mladenov et les responsables égyptiens cherchent à négocier un cessez-le-feu à long terme entre Israël et le Hamas. Les deux parties se sont affrontées dans trois conflits depuis 2008.
Israël a imposé un blocus sur Gaza depuis que le Hamas, qui a juré de détruire Israël, s’est saisi de ce territoire qui se trouvait aux mains de l’Autorité palestinienne. Selon l’Etat juif, le blocus est nécessaire pour empêcher les armes et autres équipements militaires d’entrer dans la bande.