Otages : Shurat Hadin porte plainte contre le CICR
La présidente de l'ONG accuse la Croix Rouge d'être "partiale et indifférente aux vies israéliennes et à la souffrance de leurs familles", "juste parce que les otages sont juifs"
Une organisation israélienne a annoncé jeudi avoir porté plainte en justice contre le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), accusé d’inaction et de partialité dans le dossier des otages retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
L’organisation de droite Shurat Hadin, qui milite pour les droits des familles de victimes d’attentats, a déposé une plainte à Jérusalem au nom de 24 familles d’otages, critiquant le CICR pour « avoir échoué à accomplir sa mission et son devoir moral de rendre visite aux Israéliens retenus à Gaza, de s’assurer de leur bien-être et de se battre pour leur libération ».
Quelque 250 personnes ont été prises en otage lors de l’attaque sanglante du groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, qui a fait environ 1 140 morts, selon un décompte de l’AFP à partir des derniers chiffres officiels. A ce jour, 129 sont toujours retenues à Gaza, d’après les autorités israéliennes.
Une première trêve, mise en place du 24 novembre au 1er décembre, avait permis la libération de 105 otages civils à Gaza, dont 80 en échange de 240 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes pour atteinte à la sécurité nationale.
D’après Shurat Hadin, le CICR a tardé à intervenir, n’a pas agi pour faciliter les visites et « n’a même pas essayé de fournir des médicaments nécessaires aux otages, même lorsqu’ils étaient donnés à ses représentants ».
« Nous ne pouvons accepter ce mépris et ce manque de respect pour les vies humaines juste parce que les otages sont juifs. Le CICR est tout simplement partial et indifférent aux vies israéliennes et à la souffrance de leurs familles », a estimé dans un communiqué Nitsana Darshan Leitner, présidente et fondatrice de l’organisation de droite.
Sollicité par l’AFP, le CICR a assuré avoir appelé sans relâche à leur libération depuis le 7 octobre.
« Nous avons rencontré le Hamas à tous les niveaux et mené des efforts diplomatiques humanitaires pour avoir accès aux captifs et leur apporter le nécessaire, comme des médicaments », a indiqué Jason Straziuso, porte-parole du CICR à Genève. « Nous poursuivons nos efforts pour obtenir un accès aux personnes toujours retenues à Gaza. L’essentiel de ce travail se tient à huis clos ».