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Par crainte d’être assassiné comme son père, Saad Hariri démissionne

Le Premier ministre libanais a accusé le groupe terroriste chiite du Hezbollah et son allié iranien de "mainmise" sur le Liban

Le Premier ministre libanais Saad Hariri pendant une conférence de presse avec le président français Emmanuel Macron à l'Elysée, le 1er septembre 2017. (Crédit : Ludovic Marin/AFP)
Le Premier ministre libanais Saad Hariri pendant une conférence de presse avec le président français Emmanuel Macron à l'Elysée, le 1er septembre 2017. (Crédit : Ludovic Marin/AFP)

Le Premier ministre libanais Saad Hariri a annoncé samedi, à la surprise générale, sa démission en accusant le groupe terroriste chiite du Hezbollah et son allié iranien de « mainmise » sur le Liban et en affirmant avoir peur d’être assassiné.

« J’annonce ma démission du poste de Premier ministre », a déclaré M. Hariri, qui se trouve actuellement en Arabie saoudite, dans un discours retransmis par la chaîne satellitaire Al-Arabiya.

La démission, totalement inattendue, intervient un an après sa nomination. Le puissant mouvement armé du Hezbollah chiite fait partie de son gouvernement.

« Je sens que ma vie est visée », a-t-il dit, affirmant que le Liban vivait une situation similaire à celle qui prévalait avant l’assassinat en 2005 de son père Rafic Hariri, ex-Premier-ministre. Quatre membres du Hezbollah sont mis en cause dans ce meurtre qui a ébranlé le Liban.

Le Hezbollah est un allié crucial du régime de Bachar al-Assad dans la guerre en Syrie voisine. Il est soutenu par Téhéran et est le seul parti libanais à avoir gardé ses armes après la fin de la guerre civile au Liban (1975-1990).

Bête noire d’Israël, le Hezbollah refuse d’abandonner son arsenal, principale pomme de discorde dans le pays.

« L’Iran a une mainmise sur le destin des pays de la région (…) Le Hezbollah est le bras de l’Iran non seulement au Liban mais également dans les autres pays arabes », a dénoncé M. Hariri, un proche de Ryad.

Et « ces dernières décennies, le Hezbollah a imposé une situation de fait accompli par la force de ses armes », a ajouté le Premier ministre démissionnaire, qui lisait son discours derrière un bureau, devant un drapeau libanais.

Dans une première réaction, le dirigeant druze Walid Joumblatt a laissé entendre que cette démission était une conséquence des tensions entre Ryad et Téhéran.

« Le Liban est trop petit et vulnérable pour supporter le fardeau de cette démission », a-t-il tweeté. « Je continuerai d’appeler à un dialogue entre l’Arabie saoudite et l’Iran ».

Les deux puissances régionales sont farouchement opposés sur des dossiers comme la Syrie, le Yémen et le Liban, où elles soutiennent des camps ennemis.

« Je veux dire à l’Iran et à ses inféodés qu’ils sont perdants dans leur ingérence dans les affaires de la nation arabe », a encore dit M. Hariri. « Notre nation se relèvera et va couper la main qui lui portera préjudice ».

Pour l’analyste Hilal Khashan, professeur en sciences politiques à l’Université américaine de Beyrouth (AUB), « l’Arabie saoudite a exercé de terribles pressions » sur son protégé, en le « convoquant » à Ryad.

« Cela signifie qu’il ne reviendra plus au Liban », dit-il en mettant en garde contre « une guerre froide au Liban qui pourrait dégénérer en guerre interne » et même en une « escalade » contre le Hezbollah.

Sur les réseaux sociaux, des sympathisants de M. Hariri ont lancé le hashtag en arabe #Noussommestousavectoi.

Mais la décision était également très critiquée, des internautes réprouvant le fait qu’il ait annoncé sa démission à l’étranger et le qualifiant de « marionnette » saoudienne.

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