Paris : le chef des Francs-Maçons visé par une agression antisémite
Une femme a crié “Juif” 3 fois avant de frapper Christophe Habas avec un marteau et de fuir une station de métro de la capitale française
PARIS – Un dirigeant des Francs-Maçons de France a déclaré avoir été agressé dans la rue par une femme portant un marteau, qui l’a traité de Juif.
Christophe Habas, le grand maître du Grand Orient de France, a été légèrement blessé mercredi soir, alors qu’il marchait vers une station de métro de la capitale française, a indiqué jeudi Le Parisien. L’agresseur a crié « Juif » trois fois alors qu’elle le frappait avec son marteau, avant de s’enfuir.
Le quotidien n’a pas précisé qu’Habas est juif, mais il venait de revenir d’un voyage en Israël qui a été très médiatisé. Le mouvement des Francs-Maçons français compte 50 000 membres.
Les Francs-Maçons sont membres de sociétés, appelées loges et s’engagent dans des rituels secrets qui « instillent chez ses membres une approche morale et éthique de la vie », selon les partisans du mouvement.
Les rites comprennent une « série de rituels spectaculaires : une progression d’une pièce allégorique en deux actes qui est apprise par cœur et représentée dans chaque loge », selon le site internet de la Loge britannique. Ils « suivent des formes anciennes, et utilisent les outils et les coutumes des tailleurs de pierres comme guides allégoriques ».
Pendant l’occupation nazie en France et sous le régime de Vichy, les Francs-Maçons étaient interdits.
En partie en raison des pratiques secrètes de la Franc-maçonnerie, qui s’est popularisée en Europe au 18e siècle, elle est devenue le sujet de nombreuses théories du complot, souvent également antisémites.
Francis Kalifat, le président du CRIF, a exprimé la solidarité de son association avec la communauté franc-maçonne française.
« Cette agression rappelle qu’il faut lutter avec la plus grande fermeté contre le discours antisémite et tous les discours de haine et d’exclusion », a-t-il déclaré dans un communiqué vendredi.