Paris maintient son aide aux Palestiniens malgré les contraintes budgétaires
La France a consacré en 2015 près de 40 millions d'euros, dont 16 millions d'euros en aides directes, aux Palestiniens
La France compte maintenir en 2018 le même niveau d’aide bilatérale aux Palestiniens qu’en 2017, malgré les contraintes budgétaires nationales, a indiqué mardi à Ramallah le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire.
Le Maire a confirmé aux ministres de l’Autorité palestinienne (AP) rencontrés lundi et mardi que « la France entend maintenir le même niveau d’aide bilatérale accordée à la Palestine en 2018 », a-t-il dit à des journalistes.
« Cela représente de la part de la France, de la part du président de la République, un énorme effort, dans une période où nous sommes obligés, en France, de couper dans les dépenses publiques », a-t-il souligné.
Le ministre n’a pas précisé le montant de cette aide française en 2017.
Selon les derniers chiffres disponibles sur le site de la diplomatie française, la France a consacré en 2015 près de 40 millions d’euros, dont 16 millions d’euros en aides directes, aux Palestiniens.
Le Maire est arrivé lundi pour une visite de trois jours en Israël et en Cisjordanie.
Il s’est entretenu lundi avec le président de l’AP Mahmoud Abbas, et devait être reçu mardi soir par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Le Maire a souligné que son déplacement était uniquement de nature économique et non pas politique, à un moment où l’effort de paix est paralysé entre Israéliens et Palestiniens.
« L’objet de ce déplacement, c’est de confirmer aux autorités palestiniennes […] la volonté du président de la République française d’apporter son aide au développement économique des Territoires palestiniens, qui en ont bien besoin », a dit Le Maire. La décision de maintenir l’aide bilatérale est « un signe très clair de sa volonté d’avancer dans cette direction ».
Il a par ailleurs souligné « qu’il était indispensable de renforcer les liens économiques entre la France et Israël, qui ne sont pas à la hauteur de l’amitié » entre les deux pays.
Le président français Emmanuel Macron, qui a reçu séparément Abbas et Netanyahu ces derniers mois, a réitéré le soutien de la France à la solution dite à deux états, c’est-à-dire la création d’un état palestinien indépendant coexistant avec Israël, pour résoudre le conflit.
Mais il n’a pas dit s’il entendait relancer l’initiative française initiée en janvier 2016, qui prônait une approche internationale et s’était traduite en janvier 2017 par une conférence internationale provoquant l’ire d’Israël.
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