Paris « met en garde » contre les « actions de prolifération déstabilisatrices » de l’Iran
Le ministre des Affaires étrangères a par ailleurs "réitéré la priorité absolue de la France d'obtenir la libération immédiate de nos compatriotes retenus en otages en Iran"
Le ministre français des Affaires étrangères « a mis en garde contre la poursuite des actions de prolifération déstabilisatrices » de Téhéran, dans un entretien avec son nouvel homologue iranien, a indiqué vendredi un communiqué du Quai d’Orsay.
Stéphane Séjourné s’est entretenu au téléphone avec Abbas Araghchi, un mois après l’élection du nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian.
Séjourné a « fait part de sa très vive inquiétude quant à la montée des tensions dans la région », appelant la République islamique « à tout faire pour éviter un embrasement régional, qui n’aurait d’intérêt pour personne », selon le communiqué du ministère.
Le chef de la diplomatie française a insisté pour que « l’Iran appelle les acteurs déstabilisateurs qu’il soutient dans la région à la plus grande retenue », référence aux membres de « l’axe de la résistance » contre Israël (les groupes terroristes palestinien du Hamas, chiite libanais du Hezbollah Hezbollah, Houthis du Yémen, milices chiites irakiennes).
Séjourné avait conclu mi-août en Égypte une tournée au Proche-Orient, qui l’avait mené aussi au Liban et en Israël. Il tentait de prévenir une extension régionale du conflit à Gaza, alors que pèse notamment la menace d’une action militaire iranienne contre Israël.
Séjourné a par ailleurs « réitéré la priorité absolue de la France d’obtenir la libération immédiate de nos compatriotes retenus en otages en Iran ».
Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés en mai 2022 en Iran, ainsi qu’un Français prénommé Olivier dont le nom n’a pas été rendu public, sont toujours détenus par Téhéran.
Louis Arnaud, détenu depuis septembre 2022, avait été libéré en juin.
L’Iran détient une dizaine de ressortissants occidentaux et est accusé de s’en servir comme monnaie d’échange dans des négociations d’État à État.
La diplomatie française qualifie ces prisonniers d’otages d’État.