Pays-Bas : le n°1 de la diplomatie défend une diplomate pro-« solution à un Etat »
Stef Blok a déclaré que les activités anti-Israël, y compris des appels au boycott de l'Etat juif, relèvent de la liberté d'expression

AMSTERDAM (JTA) — Le ministre hollandais des Affaires étrangères a défendu le droit d’une diplomate servant dans son ministère à appeler à un boycott d’Israël et à promouvoir une « solution à un Etat » d’Israéliens et de Palestiniens.
Stef Blok est venu au secours d’Angelique Eijpe mardi au Parlement.
Les activités anti-Israël d’Eijpe ont fait l’objet de questions parlementaires après qu’il est apparu qu’elle a obtenu un congé d’absence extraordinaire du ministère pour fonder une organisation appelée la Fondation Un Etat, laquelle promeut une solution à un Etat. Les soutiens du plan affirment qu’il mettrait un terme au conflit israélo-palestinien, mais ses détracteurs le rejettent, considérant qu’il s’agit d’une tentative de transformer Israël par l’immigration d’un pays à majorité juive en un pays à majorité palestinienne.
Les Pays-Bas se déclarent en faveur d’une solution à deux Etats – une nation juive aux côtés d’une nation palestinienne.
Blok a déclaré que les actions d’Eijpe ne constituent pas une « contradiction forte » avec la politique du ministère des Affaires étrangères, puisqu’elle n’est pas payée par le ministère pendant son travail pour la fondation. Il a estimé que cela s’inscrivait dans le cadre de la liberté d’expression et de réunion, également accordée aux employés travaillant pour le gouvernement.
En 2014, Eijpe a partagé un appel sur Facebook pour « boycotter immédiatement l’Etat d’Israël ». Le ministère des Affaires étrangères est opposé à de tels boycotts.
Eijpe, qui a conseillé le ministère sur des problématiques liées au conflit israélo-palestinien, a également été impliquée dans un procès contre Benny Gantz, l’ancien chef de l’armée israélienne et dirigeant du parti politique Kakhol lavan, autour d’une frappe militaire à Gaza.