Pence : le BDS n’a « aucune place » sur le marché américain
S’exprimant au Conseil israélo-américain, le vice président américain a aussi déclaré que Trump est le président américain le plus pro-Israël de l’histoire
HOLLYWOOD, Floride (JTA) — Le vice-président américain Mike Pence a déclaré que le mouvement BDS qui vise Israël n’avait « aucune place » sur le marché américain. Il a cité le retrait des implantations juives en Cisjordanie de la liste des logements Airbnb comme un exemple du mouvement.
« Dans le sillage de la décision d’Airbnb d’interdire les maisons juives à Jérusalem et en Cisjordanie, nous avons clairement dit que le mouvement BDS est mauvais et qu’il n’a aucune place dans l’idée d’entreprise libre des Etats-Unis d’Amérique », a déclaré Pence lors de la conférence annuelle du Conseil israélo-américain, qui se tenait cette année en Floride.
Pence n’a pas expliqué ce que l’administration Trump avait fait pour « dire clairement » que le BDS n’était pas le bienvenu aux Etats-Unis. En tant que gouverneur de l’Indiana entre 2013 et 2017, Pence a été parmi les premiers à signer une loi interdisant à l’état de coopérer avec des entreprises qui boycottent Israël. Il y a des projets de lois similaires étudiés au niveau fédéral ; Pence faisait peut-être référence au soutien de l’administration pour la loi.
Airbnb recense encore les logements disponibles sur les frontières israéliennes de 1967.
Pence, un soutien de longue date d’Israël, a reçu plusieurs standing ovations lors de la conférence et a déclaré à plusieurs reprises – sous les applaudissements du public – que Donald Trump était le président américain le plus pro-Israël de l’histoire.
« C’est un grand plaisir de servir avec le président Trump, un homme qui a renforcé comme jamais auparavant l’alliance entre l’Amérique et Israël », a-t-il dit.
Pence a rappelé les actions de Trump favorables à Israël, dont la décision de déplacer l’ambassade américaine vers Jérusalem et le retrait de l’accord sur le nucléaire iranien en 2015.
Rappelant les occasions où Trump a pu tenir sa « promesse de combattre l’antisémitisme », Pence a mentionné le retrait américain du Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies, qui ciblait Israël de manière disproportionnée, l’incident Airbnb – même s’il n’a pas expliqué ce que Trump avait fait concernant BDS – et le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem.
Des groupes juifs ont appelé son administration à restaurer les financements utiles pour surveiller les extrémistes que Trump a coupés et à nommer un responsable auprès du Congrès pour la surveillance de l’antisémitisme à l’étranger. Pence n’a pas directement abordé ces questions.
A la fin de son discours, Pence a évoqué le massacre du mois dernier à la synagogue de Pittsburgh, où 11 fidèles ont été abattus par un tireur antisémite.
« Je crois qu’il n’y a pas de meilleur exemple de l’amour du président pour le peuple juif que la manière dont le président a répondu dans le sillage de la terrible attaque de la synagogue de l’Arbre de Vie », a expliqué Pence.
Trump a visité le lieu de la tuerie trois jours après l’attaque mais il ne s’est pas exprimé. Un certain nombre de Juifs locaux avaient protesté contre la présence de Trump et des politiciens locaux lui avaient demandé de ne pas venir.
Le tireur, tout en accusant Trump d’être redevable des Juifs, soutenait l’idée, avancée sans preuves par Trump, que des migrants d’Amérique centrale se préparaient à « envahir » les Etats-Unis. Le tireur a rendu les Juifs responsables de « l’invasion ».
« Cette attaque antisémite n’était pas seulement une attaque contre la communauté juive, a déclaré Pence. C’était une attaque contre nous tous aux Etats-Unis ».