Permis de conduire : Sammy Ghozlan vent debout pour la mise en place d’équivalence
L'actuel patron du BNVCA ne comprend pas pourquoi les Français ne bénéficient pas du même régime que les ressortissants italiens ou vénézuéliens
Sammy Ghozlan, actuel patron du BNVCA qui habite en Israël, ne comprend pas pourquoi les Français ne bénéficient pas du même régime que les ressortissants italiens ou vénézuéliens en ce qui concerne l’équivalence du permis de conduire. Il a alors décidé de monter au créneau, et d’ajouter sa notoriété pour aider les personnes menant déjà ce combat : Yves Azout, et l’Association des Français en Israël (AFI).
Alors que les personnes ayant émigré d’Italie et du Vénézuéla reçoivent automatiquement le permis israélien sur présentation de leur permis de conduire délivré dans leur pays d’origine, les Français sont soumis à un examen d’équivalence, jugé trop difficile.
Le ministre des Transports (et des Renseignement) Yisrael Katz voudrait envisager de prolonger la validité du permis de conduire français à deux ans, au lien d’un an actuellement. « Mais cela ne ferait que reporter le problème », élude Ghozlan.
« Il arrive que des personnes doivent le repasser deux, trois ou quatre fois, alors qu’ils conduisent en France », explique, remonté, l’ancien commissaire de police. « Certains arrivent en voiture au centre d’examen, passe l’examen, échoue, et repartent au volant de leur voiture. Il y a là quelque chose d’invraisemblable, d’autant que le régime est différent pour d’autres pays. La question est : est-on apte ou inapte ? »
Cet état de fait donne apparemment lieu, selon Sammy Ghozlan, à quelques abus : « on m’a aussi fait remonter le fait qu’il y a un racket des auto écoles. Des Français se sont entendus dire : « donne 2 000 ou 3 000 shekels et je fais passer ton dossier devant les autres ». Pour les personnes actives, ne pas avoir de permis peut tout simplement signifier pas de travail! ». Certaines personnes conduisent alors sans permis israélien, avec tous les risques que cela comporte.
« Il y a peu, un député israélien, et un français m’ont appelé pour me dire que cela devait être fait en janvier dernier. Et puis il ne s’est rien passé. »
Connu de la communauté francophone pour son action contre l’antisémitisme en France (le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme s’est constitué partie civile dans de nombreuses affaires en France, notamment contre Dieudonné), Sammy Ghozlan dit « ne pouvoir faire un pas dans la rue » sans être arrêté par quelqu’un voulant lui exposer un problème rencontré avec l’administration israélienne.
Il a donc décidé, au delà du problème spécifique du permis français, d’apporter son aide pour aider les francophones dans les difficultés rencontrées en Israël.
« Nous avons décidé d’ouvrir un bureau de doléances à la synagogue francophone de Netanya (5, rue Stamper), assurée par Guy Sarfaty (contact : 0546403575) tous les dimanches matins à partir de 10 heures. »
Pour l’instant en phase préliminaire, ce bureau inventorie les principales difficultés rencontrées afin de chercher la manière de les résoudre.