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Piper : la bande de Gaza est peut-être déjà “invivable”

Le responsable humanitaire de l'ONU indique que tous les “indicateurs vont dans la mauvaise direction”, notamment l'“accès à la santé, à l'énergie et à l'eau”, Danon accuse le Hamas

Robert Piper, coordinateur de l'aide humanitaire de l'ONU dans les territoires palestiniens. (Crédit : Rabnif99/CC BY-SA 4.0)
Robert Piper, coordinateur de l'aide humanitaire de l'ONU dans les territoires palestiniens. (Crédit : Rabnif99/CC BY-SA 4.0)

La bande de Gaza est peut-être déjà « invivable », a mis en garde mardi un responsable des Nations unies, après une décennie de domination du mouvement terroriste Hamas et un blocus israélien et égyptien sur l’enclave palestinienne surpeuplée.

Robert Piper, responsable humanitaire de l’ONU dans les territoires palestiniens, a déclaré à l’AFP que tous les « indicateurs vont dans la mauvaise direction », dans une interview accompagnant la publication d’un nouveau rapport sur les conditions de vie à Gaza.

« Nous avons prédit il y a quelques années que Gaza deviendrait rapidement invivable, en prenant en compte un grand nombre d’indicateurs, et ce moment se rapproche encore plus vite que nous l’avions prévu, [en matière d’] accès à la santé, à l’énergie et à l’eau », a-t-il affirmé.

Dans un rapport publié en 2012, l’ONU prédisait que l’enclave palestinienne deviendrait « invivable » d’ici 2020 si rien n’était fait pour alléger le blocus.

Selon le nouveau rapport de l’ONU « Gaza – dix ans plus tard », plus de 95 % de l’eau de la bande de Gaza n’est actuellement pas potable.

Des palestiniens se réchauffent autour d'un feu pour pallier le manque d'électricité, à Rafah, dans la bande de Gaza, le 1er décembre 2016. (Abed Rahim Khatib/Flash90)
Des palestiniens se réchauffent autour d’un feu pour pallier le manque d’électricité, à Rafah, dans la bande de Gaza, le 1er décembre 2016. (Abed Rahim Khatib/Flash90)

Piper a souligné la faiblesse de l’approvisionnement en énergie dans l’enclave palestinienne, où la fourniture d’électricité est tombée à un minimum de deux heures par jour ces dernières semaines suite ç une décision de l’Autorité palestinienne. Les soins médicaux ont également été réduits et le chômage des jeunes s’élève à plus de 60 %.

Dans de telles circonstances, « pour la plupart d’entre nous, ce point de non viabilité a déjà été dépassé », a-t-il souligné.

Régissant à la publication du rapport, l’ambassadeur d’Israël à l’ONU Danny Danon a rejeté dans un communiqué la responsabilité de la situation sur le Hamas.

Le rapport de l’ONU sur la crise humanitaire dans la bande de Gaza « prouve sans aucun doute que le pouvoir des terroristes du Hamas au cours des dix dernières années n’a pas seulement conduit à des attaques sans fin contre des Israéliens innocents, mais n’a également apporté rien que de la douleur et de la destruction pour les habitants de Gaza ».

Dans un communiqué, Danon souligne que l’exploitation continue de l’aide humanitaire par l’organisation terroriste du Hamas, « nuit aux civils palestiniens et sabote les efforts de la communauté internationale. Il est temps que l’ONU définisse définitivement le Hamas comme une organisation terroriste et exige que les dirigeants palestiniens abandonnent leur soutien à l’incitation et à la terreur ».

Le Hamas a pris le pouvoir par la force en juin 2007 à Gaza, arrachant le contrôle du territoire aux forces de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, qui contrôle la Cisjordanie.

Après ce coup de force, Israël a imposé un blocus sécuritaire à la bande de Gaza. Ses détracteurs estiment que ce blocus punit sans discrimination les deux millions d’habitants du territoire.

Depuis 2013, l’Egypte, le seul autre pays avec lequel Gaza partage une frontière, a presque complètement fermé son point de passage avec la bande de Gaza et détruit des centaines de tunnels de contrebande, qui constituaient une bouée de sauvetage vitale pour l’économie mais étaient utilisé par le Hamas pour faire passer des armes.

La bande de Gaza est un territoire étroit, à peine 40 km de long et 10 km de large, coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée orientale.

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