Plainte contre le mouvement étudiant anti-Israël « Université Populaire de Bruxelles »
L’Institut Jonathas attaque l’association étudiante pour incitation à la haine et à la violence
L’Institut Jonathas, centre d’études et d’actions contre l’antisémitisme en Belgique, a déposé plainte contre le mouvement étudiant « Université Populaire de Bruxelles » (UPB) pour incitation à la haine et à la violence.
Cette plainte fait suite à des messages postés sur les réseaux sociaux par l’UPB après le lynchage antisémite d’Amsterdam du 7 novembre 2024. L’Institut Jonathas accuse l’association d’avoir « multiplié les messages haineux pour soutenir les actes prémédités d’antisémitisme, de lynchage et de chasse à l’homme contre les Israéliens et les Juifs qui se sont déroulés dans les rues d’Amsterdam, après la rencontre de football entre l’Ajax Amsterdam et le Maccabi Tel Aviv ».
La rectrice de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) a également condamné les déclarations de l’UPB, dénonçant « un appel intolérable à la violence contre les Juifs ». Elle expliquait que le « jeu de mots facile ‘pas de quartier’ », utilisé par l’UPB, « ne signifiait rien d’autre que ‘tuez-les’. Et les mots peuvent tuer lorsqu’ils cautionnent le crime et arment les tueurs ».
De son côté, l’UPB a réagi en se disant victime d’une instrumentalisation de l’antisémitisme : « Cette accusation est au service de la propagande israélienne ainsi que de la répression d’un mouvement de solidarité envers la Palestine. Le véritable enjeu ici ne concerne pas l’antisémitisme, mais bien la censure et la répression. »
L’UPB est un groupe étudiant informel dont les dirigeants gardent l’anonymat et a été à l’origine de l’occupation de l’ULB et de violences et dégradations. Il est proche de l’organisation anti-Israël Samidoun, elle proche du Front populaire de libération de la Palestine, mouvement jugé terroriste en Allemagne, au Canada et aux États-Unis.