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Plan de paix américain : Paris insiste sur la solution à deux Etats

La France a insisté sur une solution politique comportant deux Etats alors que les Etats-Unis présentaient le volet économique de leur plan de paix à Bahreïn

Le ministère français des Affaires étrangères, au 37 quai d'Orsay. (Crédit : Gwenaelle98/Wikimedia Commons)
Le ministère français des Affaires étrangères, au 37 quai d'Orsay. (Crédit : Gwenaelle98/Wikimedia Commons)

La France a insisté mercredi sur une solution politique comportant deux Etats, israélien et palestinien, alors que les Etats-Unis présentaient le volet économique de leur plan de paix pour la région lors d’une conférence à Bahreïn.

« Nous sommes attachés à un cadre, celui du droit international, en particulier les résolutions du Conseil de sécurité, à une méthode, la négociation, à un objectif, deux États – Israël et la Palestine – vivant dans la paix et la sécurité au sein de frontières reconnues, avec Jérusalem pour capitale de ces deux États », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« Nous sommes prêts à accompagner tout plan économique en faveur des Territoires palestiniens dès lors qu’il intervient de manière complémentaire à des efforts politiques conduits sur la base de ces paramètres internationalement agréés », a ajouté Agnès von der Mühll.

Elle a également expliqué que la France était « représentée à cette conférence [au Bahreïn] par le chef de son service économique à Manama ».

Jared Kushner, conseiller du président américain Donald Trump pendant son discours au sommet « Paix et Prospérité » à Manama,le 25 juin 2019. (Crédit : YouTube)

Le gendre du président Donald Trump, Jared Kushner, a présenté mardi et mercredi à Bahreïn, en présence de responsables économiques internationaux, un plan exclusivement économique visant à revitaliser une économie palestinienne en crise chronique.

Aux yeux de l’Autorité palestinienne, qui a boycotté la réunion, Jared Kushner fait miroiter avec ce plan 50 milliards de dollars d’investissements dans les Territoires palestiniens afin de permettre à l’administration Trump, ouvertement pro-israélienne, d’imposer une solution politique qui pourrait être défavorable aux Palestiniens et pourrait ignorer leur revendication d’un Etat indépendant.

Le plan américain, baptisé « De la paix à la prospérité » et présenté comme « l’occasion du siècle » par Jared Kushner, prévoit des investissements dans les infrastructures, le tourisme ou l’éducation, avec la création d’un million d’emplois à la clé.

Cet optimisme n’est pas partagé par toutes les nations arabes. La Jordanie et l’Egypte, les deux seuls pays arabes ayant signé un accord de paix avec Israël, n’ont envoyé à Manama que des fonctionnaires, et Amman a estimé que cette conférence ne pouvait se substituer à un accord de paix politique en bonne et due forme.

Le sultanat d’Oman, qui a boudé la conférence, a choisi mercredi pour annoncer son intention d’ouvrir une « ambassade » dans les Territoires palestiniens.

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