Plus de nouvelles demandes de FIV à Assuta de Rishon Lezion, le temps de l’enquête
Une ancienne employée de l'hôpital a déclaré, sous couvert d'anonymat, avoir été témoin de plusieurs cas de négligence dans la manipulation des embryons
Un hôpital du centre d’Israël n’aurait plus le droit d’accepter de nouveaux patients pour des procédures de fécondation in vitro après avoir accidentellement placé un embryon dans l’utérus de la mauvaise patiente.
Le ministère de la Santé a indiqué à la branche Assuta de Rishon Lezion qu’il ne serait pas autorisé à accepter de nouveaux candidats à la fécondation in vitro (FIV) le temps de l’enquête, a rapporté la Douzième chaîne samedi.
L’hôpital a de son côté déclaré à la même chaîne de télévision avoir lui-même pris la décision de ne plus accepter de nouveaux patients et qu’il en avait informé le ministère de la Santé.
Mercredi, un responsable de l’hôpital Assuta a déclaré au ministère de la Santé qu’il avait effectué un test génétique sur une femme enceinte ayant bénéficié d’un transfert d’embryon à la suite d’une FIV, et découvert que le fœtus n’était pas génétiquement compatible avec la femme ni son partenaire. La femme en est à sa 30e semaine de grossesse.
Le ministère a mis en place un comité chargé d’enquêter sur cet incident.
Vendredi, l’hôpital a annoncé qu’il avait probablement identifié la personne dont l’embryon avait été accidentellement placé dans l’utérus d’une autre femme lors d’une procédure de FIV bâclée.
L’hôpital a déclaré qu’il avait réduit la liste des femmes possibles de 40 à 10 et que la personne qu’il croit fortement être la mère biologique du fœtus n’est pas enceinte et a été informée de la situation.
L’hôpital a précisé que toutes les procédures effectuées dans le laboratoire concerné étaient examinées de près.
Selon un reportage diffusé jeudi par la Douzième chaîne, ce ne serait pas la première fois que l’hôpital Assuta est au centre d’une confusion d’embryons.
La chaîne a indiqué que l’hôpital avait également perdu un embryon appartenant à un autre couple. La femme de ce précédent cas a déclaré à la Douzième chaîne que le sort de son embryon restait un mystère, disant qu’elle craignait qu’il ait été transféré dans l’utérus de quelqu’un d’autre. La date exacte de l’incident n’a pas été précisée.
Selon la chaîne, le couple aurait conclu un accord financier avec l’hôpital après la perte de leur embryon.
Une ancienne employée de l’hôpital a déclaré, sous couvert d’anonymat, avoir été témoin de plusieurs cas de négligence dans la manipulation des embryons alors qu’elle travaillait à Assuta.
L’hôpital a refusé de répondre à ces allégations.