Plusieurs compagnies suspendent leurs vols vers Israël
Après les Etats-Unis, c'est au tour de la Belgique, de la France, de l'Allemagne, du Canada, des Pays-Bas
Plusieurs compagnies aériennes européennes ont pris la même décision mardi soir, alors que l’Agence fédérale de l’aviation américaine (FAA) a interdit un peu plus tôt aux compagnies américaines de voler vers ou depuis Israël.
Après les compagnies aériennes américaines et certaines européennes qui ont suspendu temporairement les vols à destination et en provenance d’Israël, Air Canada annule deux vols vers Israël.
La compagnie aérienne néerlandaise KLM annule son vol 461 d’Amsterdam à Tel Aviv.
La compagnie aérienne Air France a confirmé mardi à l’AFP qu’elle suspendait « jusqu’à nouvel ordre » ses vols vers Israël en raison des tensions dans la région, suivant les compagnies américaines Delta, US Airways et United Airlines qui ont annulé plusieurs vols un peu plus tôt dans la journée.
La décision fait suite à la chute d’une roquette près de l’aéroport international de Tel Aviv, la compagnie française précisant suivre « au plus près la situation sur place », alors que l’Agence fédérale de l’aviation américaine (FAA) a interdit un peu plus tôt aux compagnies américaines de voler vers ou depuis Israël.
Une roquette tirée depuis la bande de Gaza a frappé mardi matin une localité située juste au nord de l’aéroport Ben Gourion.
#PHOTO : une maison détruite par le tir d'une roquette depuis #Gaza sur la ville Yehud, dans le centre d'#Israël pic.twitter.com/UIxm0xNYzI
— Tsahal-IDF (@Tsahal_IDF) 22 Juillet 2014
« Une maison a été endommagée (mardi matin) par un impact de roquette dans la région de Kiryat Ono Yehud qui se trouve à quelques kilomètres au nord de l’aéroport », a annoncé la police à l’AFP.
Sont concernés les trois vols quotidiens au départ de Paris ainsi que les trois vols hebdomadaires au départ de Marseille et les quatre vols hebdomadaires depuis l’aéroport de Nice.
« La sécurité de nos passagers reste notre priorité absolue », a rappelé Air France à l’AFP.
D’autres compagnies aériennes européennes ont annoncé une décision similaire, le groupe aérien allemand Lufthansa suspendant ainsi ses vols vers Tel Aviv pour 36 heures.
Le groupe aérien allemand Lufthansa a annoncé mardi soir suspendre ses vols vers Tel Aviv pour 36 heures en raison « de la situation instable » qui règne à l’aéroport Ben-Gourion.
Cette décision concerne tous les vols de Lufthansa et de ses filiales Germanwings, Austrian Airlines et Swiss.
Elle a été prise « pour la sécurité des passagers et des équipages » bien qu’aucune recommandation officielle des autorités de régulation aérienne n’ait été donnée dans ce sens, a ajouté le groupe, alors qu’une roquette est tombée près de l’aéroport international israélien.
« La situation sera suivie de manière continue, en contact avec les autorités compétentes », a ajouté Lufthansa qui a précisé que ses clients concernés par les annulations pourraient renoncer ou échanger gratuitement leurs billets.
Le groupe a indiqué assurer de sept à dix vols quotidiens en direction de Tel Aviv depuis Francfort, Berlin, Munich, Zurich et Vienne.
Avant Lufthansa, les compagnies aériennes américaines Delta, US Airways et United Airlines, ainsi que la française Air France ont pris la décision de suspendre leurs vols vers Israël en raison du conflit des combats en cours.
La compagnie aérienne belge Brussels Airlines a emboîté le pas de Lufthansa et d’Air France en décidant elle aussi d’annuler les vols prévus mardi et mercredi à destination de Tel Aviv, en raison d’inquiétudes concernant la sécurité.
Brussels Airlines a suspendu un vol mardi soir et trois autres prévus mercredi, a fait savoir un de ses porte-parole. « On est en train de suivre la situation sur place et on va réévaluer la situation demain », a-t-il déclaré à l’AFP.
Le ministre des Transports, Yisrael Katz appelle deux grandes compagnies aériennes américaines à revoir leur décision de suspension de vol depuis et vers Israël. Ce sont des routes “appropriées et normales”, dit Katz.
“L’aéroport de Ben Gurion est sûr – décollages et atterrissages – et il n’y a absolument pas besoin d’être préoccupé par la sécurité des avions et des passagers”, dit-il.
“Il n’y a absolument aucune raison que les compagnies aériennes américaines en particulier, doivent arrêter leurs vols et ainsi remettre un prix au terrorisme.”