Polanski annule une rencontre à l’école de cinéma de Lodz
Par ailleurs, un cinéma de Poitiers a déprogrammé de ses écrans le film 'J'accuse', en raison du "trouble provoqué"

Roman Polanski a annulé une visite prévue samedi à la célèbre école de cinéma de Lodz (centre), a annoncé celle-ci, cette rencontre ayant été contestée par un groupe d’étudiants dans le contexte des nouvelles accusations de viol contre le metteur en scène.
« A la demande de Roman Polanski, la rencontre à l’Ecole de cinéma de Lodz, qui devait se tenir samedi 30 novembre, a été annulée », a indiqué l’établissement dans un communiqué de deux phrases.
La veille encore, Polanski est venu au gala du Forum du Cinéma Européen Cinergia à Lodz, où il a reçu la statuette de Glan d’Or récompensant les « cinéastes rebelles allant contre le courant des modes et des tendances ». Il y a présenté son dernier film « J’accuse ».
Le recteur de l’Ecole de cinéma, dont Polanski est un ancien étudiant, Mariusz Grzegorzek, a déclaré lors de ce gala que « 99 % des étudiants attendaient sa visite ».
Auparavant, une pétition lancée sur internet visant l’annulation de cette rencontre et évoquant « au moins cinq accusations » de viol contre lui, a été rejetée par la direction de cet établissement comme « inappropriée ». L’appel avait été signé jusqu’à jeudi par 116 personnes.
Par ailleurs, une importante organisation de cinéastes en France a fait part vendredi de sa « consternation » et dénoncé une « censure » après la déprogrammation dans un cinéma de Poitiers (centre) du dernier film de Polanski.
Ce cinéma, le TAP (Théatre auditorium de Poitiers) a annoncé mardi qu’il déprogrammait de ses écrans le film, en raison du « trouble provoqué » par cette nouvelle affaire.
Les cinéastes de l’ARP, association qui compte plus de 200 cinéastes, dont Roman Polanski, « ont appris avec consternation la déprogrammation du film ‘J’accuse’, notamment au Théâtre Auditorium de Poitiers », ont-ils indiqué dans un communiqué.
« L’ARP condamnera toujours, et avec la plus grande fermeté, tout acte politique qui s’apparenterait à une forme de censure, qui contreviendrait à la liberté d’expression, et qui interdirait aux spectateurs l’accès à un film », ont-ils ajouté.
L’ARP avait annoncé la semaine dernière, suite à une réunion de son conseil d’administration, qu’elle allait proposer à son assemblée générale de nouvelles règles pour les membres condamnés ou poursuivis pour des violences sexuelles. Celles-ci entraîneraient la suspension de Roman Polanski.
Toujours poursuivi par la justice américaine pour des relations sexuelles illégales avec une fille de 13 ans il y a 40 ans, accusé de viol ou d’agression à quatre reprises par d’autres femmes, Polanski a été récemment mis en cause par une photographe française, Valentine Monnier, qui affirme avoir été « rouée de coups » et violée par le réalisateur en 1975, alors qu’elle avait 18 ans.
Polanski a contesté cette accusation.
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