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Polémique autour de Meir Shitrit, ancien ministre accusé de harcèlement sexuel

Plusieurs responsables s'opposent à ce que le ministre de la Justice choisisse Meir Shitrit pour rejoindre une commission, en raison d'allégations de harcèlement sexuel

Meir Shitrit, alors député, à la Knesset le 27 octobre 2014. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Meir Shitrit, alors député, à la Knesset le 27 octobre 2014. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Dimanche, le gouvernement a donné son accord pour que Meir Shitrit, ancien ministre à différents postes, rejoigne le comité de recherche d’un nouveau procureur général. Plusieurs ministres s’étaient opposés à cette nomination étant donné les allégations de harcèlement sexuel émises à son encontre. Ces accusations ont fait surface en 2014 lorsqu’il a été révélé que Meir Shitrit avait payé une ancienne gouvernante pour garder le silence sur des accusations de harcèlement sexuel. 

Meir Shitrit n’a jamais été inculpé, les femmes concernées ayant refusé de coopérer à l’enquête.

Le ministre de la Justice actuel, Gideon Saar, a défendu la candidature de Meir Shitrit  lors de la réunion hebdomadaire du cabinet, affirmant qu’il avait nié les accusations et notant qu’aucune accusation officielle n’avait jamais été déposée.

« Il n’a jamais été soupçonné ou condamné pour quoi que ce soit », a déclaré Gideon Saar avant d’ajouter qu’il « ne trouvait pas de raison de le disqualifier ».

Malgré le soutien de Gideon Saar, plusieurs de ses collègues ont continué à s’opposer à la candidature de Meir Shitrit. Parmi eux, cinq ministres du Parti travailliste et du Meretz. 

« Les membres du comité de recherche du procureur général occupent une place importante et doivent être irréprochables. Ce n’est pas le cas ici », a déclaré lors de la réunion la ministre des Transports, Merav Michaeli, qui dirige le Parti travailliste.

Tamar Zandberg, ministre de la Protection de l’environnement, du parti Meretz, a fait part de ses inquiétudes quant à l’intégrité de Shitrit.

« Il est question ici de harcèlement sexuel et de versement de pots-de-vin. Pourquoi le choisir parmi toutes les options existantes ? », a demandé Tamar Zandberg.

La ministre de l’Économie Orna Barbivai du parti centriste Yesh Atid s’est abstenue de commentaire selon le site d’information Ynet.

La ministre de l’Environnement Tamar Zandberg (à gauche) et la ministre des Transports Merav Michaeli. (Crédit : Flash90)

En réponse aux objections, le procureur général adjoint Gil Limon a déclaré qu’il n’y avait aucun obstacle juridique à la nomination de Meir Shitrit.

Au cours de la réunion, Gideon Saar a expliqué qu’il souhaitait qu’un ancien ministre de la Justice – poste occupé par Meir Shitrit entre 2001 et 2003 – fasse partie du panel plutôt qu’un ancien procureur général, car « un ministre reflète le point de vue du gouvernement en tant que ‘client’ du procureur général ».

Le ministre de la Justice actuel faisait référence au double rôle du procureur général, à la fois conseiller juridique du gouvernement et procureur général de l’État. Gideon Saar et d’autres critiques conservateurs ont fait valoir que de rôle double créait un conflit d’intérêts, puisque le procureur général est chargé de superviser les poursuites contre les membres du gouvernement dont il est également chargé de défendre les mouvements.

Le nouveau ministre de la Justice Gideon Saar avec le procureur-général Avichai Mandelblit, à gauche, et le ministre de la Justice sortant Benny Gantz, à droite, lors de la cérémonie de passage de témoin au ministère de la Justice, à Jérusalem, le 14 juin 2021. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

Le ministre de la Justice défend un plan qui divise le rôle en deux, une personne servant de conseiller juridique du gouvernement et une autre de procureur général.

Le procureur général Avichai Mandelblit a semblé dénoncer fermement la proposition de Saar la semaine dernière comme une menace pour la démocratie.

Le mandat de six ans d’Avichai Mandelblit en tant que procureur général doit prendre fin en février. L’ancien juge de la Cour suprême, Asher Grunis, a été désigné la semaine dernière pour diriger le comité de recherche chargé de trouver le remplaçant de Mandelblit. Les autres membres du comité sont Meir Shitrit, Zvi Hauser, député du parti Tikva Hadasha, un représentant de l’Association du Barreau israélien et un universitaire.

Les précédentes tentatives de scinder le rôle ont été largement considérées comme des démarches motivées par des intérêts politiques ou personnels, puisqu’elles émanaient généralement de gouvernements dont les Premiers ministres de l’époque faisaient l’objet d’une inculpation pénale – notamment Ehud Olmert en 2007-2008, et Benjamin Netanyahu il y a quelques années.

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