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Pologne : Enquête ouverte après la pose d’un panneau « Les Juifs au gaz » dans un bâtiment occupé par des étudiants anti-israéliens

Un groupe a nié avoir accroché des panneaux antisémites à l'extérieur de l'université Jagiellon à Cracovie ; pour la communauté juive, l'antisionisme de façade rappelle l'excuse apportée par les communistes lors de la purge antijuive de 1968

Le Collegium Broscianum de l'université Jagiellonian, à Cracovie, en Pologne, le 8 septembre 2012. (Crédit : CC BY-SA, Mateusz Giełczyński via Wikipedia)
Le Collegium Broscianum de l'université Jagiellonian, à Cracovie, en Pologne, le 8 septembre 2012. (Crédit : CC BY-SA, Mateusz Giełczyński via Wikipedia)

La police polonaise enquête sur des panneaux antisémites qui ont été repérés parmi des banderoles que des étudiants pro-palestiniens et anti-israéliens avaient accrochées à l’extérieur d’un bâtiment universitaire de Cracovie – bâtiment qu’ils occupent depuis plus de six mois, ont rapporté jeudi les médias locaux.

Le journal Gazeta Wyborcza a déclaré que les panneaux – l’un d’entre eux portait l’inscription « Les Juifs au gaz » – ont été aperçus dans la matinée de lundi sur un mur, à l’extérieur du Collegium Broscianum, qui abrite les départements de sociologie et de philosophie de l’université Jagiellonian, la plus ancienne université de Pologne, qui a de longs antécédents en matière d’antisémitisme.

Un porte-parole de l’université s’est excusé suite à cet incident, déclarant que l’institution avait rapidement retiré les panneaux et qu’elle avait alerté la police locale, qui a confirmé enquêter sur des « incitations à la haine basées sur des motivations nationalistes ».

L’Académie pour la Palestine – c’est le nom du groupe d’étudiants qui occupe le bâtiment – a nié avoir installé les panneaux et il a évoqué une « provocation », a rapporté le média.

L’ambassadeur d’Israël en Pologne, Yacov Livne, a condamné sur le réseau social X, vendredi, les « haineux d’Israël » au sein de l’université qui « veulent apparemment assassiner des Juifs en les asphyxiant au gaz, comme cela avait été fait dans la ville voisine d’Auschwitz ».

« J’appelle les autorités polonaises à examiner de près les événements qui se déroulent sur ce campus », a-t-il ajouté.

Dénonçant « l’appel au génocide » à l’université, la communauté juive religieuse de Cracovie a déclaré sur Facebook que depuis le pogrom commis par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023, « les actes d’antisémitisme sont en hausse, un antisémitisme qui, jusqu’à présent – comme la tristement célèbre campagne du mois de mars 1968 – se cache sous une façade de prétendu ‘antisionisme’. »

La communauté faisait ici référence à la purge des Juifs polonais qui avait eu lieu dans le monde universitaire après la répression des manifestations étudiantes par la Pologne communiste. La Pologne, qui était alors un satellite de l’Union soviétique, avait estimé à l’époque que l’antisionisme – et non l’antisémitisme – avait été à l’origine de cette purge, qui avait eu lieu après la rupture des liens entre Moscou et Jérusalem à la suite de la guerre des Six Jours de 1967, une rupture qui avait été initiée par la Russie.

L’université Jagellon, l’une des plus prestigieuses institutions polonaises, avait été fondée en 1364 et elle est connue pour avoir été le berceau de la révolution copernicienne.

Selon le journal Israel Hayom, l’université était initialement fermée aux Juifs et les étudiants ont parfois pris part à des émeutes antisémites. Dans les années qui avaient précédé la Shoah, les Juifs étaient séparés des autres étudiants.

Israel Hayom a noté que les étudiants juifs et israéliens qui étudient actuellement à l’université se sentent menacés par les « brimades antisémites » qu’ils subissent dans leur environnement, précisant que l’université et les autorités locales ont laissé leurs appels à l’aide sans réponse.

Citant un porte-parole de la police, Dziennik Polski a fait savoir que le campement anti-israélien dressé au Collegium Broscanium de l’université avait quitté les lieux mardi, conformément à un accord conclu avec les autorités universitaires en date du 30 septembre.

En échange, l’université a déclaré qu’elle s’efforcerait d’éviter de coopérer à des recherches susceptibles d’être utilisées pour développer l’armée israélienne et qu’elle évaluerait la poursuite de sa coopération avec le monde universitaire israélien.

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