Israël en guerre - Jour 528

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Pour de nombreux profs en grève, le malaise va bien au-delà des salaires

Les jeunes enseignants sont scandaleusement sous-payés mais d'autres problèmes systémiques entravent également la nécessité d'élever les standards du système de l'éducation

Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Yaffa Ben-David, cheffe du syndicat des enseignants, lors d'une manifestation d'enseignants israéliens réclamant de meilleurs salaires et conditions de travail à Tel Aviv, le 30 mai 2022. (Crédit: Photo par Tomer Neuberg/Flash90)
Yaffa Ben-David, cheffe du syndicat des enseignants, lors d'une manifestation d'enseignants israéliens réclamant de meilleurs salaires et conditions de travail à Tel Aviv, le 30 mai 2022. (Crédit: Photo par Tomer Neuberg/Flash90)

« Travailler en tant qu’enseignante avait un sens pour moi, ça me donnait une motivation : j’instruisais la prochaine génération, je me liais ainsi à elle et j’apportais quelque chose à l’existence de tous ces jeunes », explique Chen Peleg, ancienne professeure d’anglais qui, après dix années passées à donner ses cours dans les classes, a démissionné l’année dernière.

« Mais finalement, cela n’a pas été suffisant pour moi – il y avait une énergie tellement négative qui entourait ce travail que j’ai décidé que je n’en avais plus besoin dans ma vie. Et je suis partie », ajoute-t-elle.

Même si Peleg, qui a demandé que son identité ne soit pas rendue publique, insiste sur le fait que le maigre salaire qu’elle percevait alors – le salaire habituellement touché par tous les jeunes enseignants – n’a pas été la seule raison de son départ du système éducatif israélien, elle reconnaît toutefois qu’il a été un facteur déterminant dans sa prise de décision.

En réalité, l’histoire de Peleg est celle de nombreux autres jeunes professeurs qui se lancent dans ce métier par conviction idéologique – cette nécessité de venir en aide aux élèves pour qu’ils puissent s’assurer un bel avenir – et qui finissent si désenchantés et si déçus qu’ils abandonnent tout simplement la mission qu’ils s’étaient pourtant jurés de mener à bien.

L’expérience de Peleg, qui a travaillé pendant une décennie comme professeure dans le système éducatif israélien, sert d’arrière-plan à la crise qui a agité le système scolaire de tout le pays cette semaine, avec 1,5 million d’élèves des écoles maternelles et primaires qui ont été bloqués chez eux en raison d’une grève des enseignants – avec d’abord un débrayage de quelques heures pendant plusieurs jours et une grève totale dans les journées de mercredi et de jeudi.

Mais si ces mouvements de protestation se sont concentrés sur la hausse des salaires des professeurs, les problèmes rencontrés dans le système d’éducation, au sein de l’État juif, semblent finalement être beaucoup plus profonds.

Une école vide à Tel Aviv suite à un débrayage, le 19 juin 2022. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Il est facile de comprendre, en écoutant les enseignants, pourquoi un si grand nombre d’entre eux décident finalement de renoncer à la carrière qu’ils avaient choisie.

Le salaire est médiocre…

Les salaires nets des nouveaux professeurs – et même ceux des enseignants en poste depuis plus de dix ans – sont extrêmement bas si on les compare avec le salaire national moyen, tandis que les demandes et les pressions exercées sur les professeurs par les parents et par la direction des écoles, ainsi que la charge de travail exigée, sont excessivement lourdes.

Le salaire moyen pour les enseignants qui débutent, et qui sont souvent employés à temps partiel, est de seulement 5 287 shekels, selon les chiffres fournis par le ministère de l’Éducation.

L’ancienneté gagnée dans la profession est ensuite associée à des rémunérations qui peuvent atteindre les 20 000 shekels mensuels, mais il faut parfois des décennies pour arriver à ce niveau de salaire et un grand nombre de jeunes qui débutent leur carrière restent trop longtemps sans paie leur permettant tout simplement de vivre.

Peleg, par exemple, explique que sa rémunération était de 7 000 shekels seulement lorsqu’elle a quitté l’enseignement – une somme qui s’est avérée insuffisante pour répondre aux besoins de sa famille.

Et ce sentiment est largement partagé.

Robi Naon, prof de troisième au collège Katzir de Holon, déclare que son salaire de 8 000 shekels après douze années d’exercice s’apparente à « une gifle au visage » – une claque pour lui, mais aussi pour tous ses collègues en général.

Robi Naon, professeur de troisième au collège Katzir de Holon. (Autorisation)

« J’ai choisi d’être professeur parce que je suis quelqu’un d’attaché aux valeurs, je crois que notre avenir dépend de l’éducation et je pense que c’est un travail sacré – en plus d’un travail qui m’apporte beaucoup de satisfaction », commente Naon qui, au sein du syndicat national des enseignants, a joué un rôle déterminant dans la bataille pour l’augmentation des salaires.

Mais il affirme que ces rémunérations médiocres amènent un grand nombre de professeurs à quitter le système pour des carrières plus lucratives, et il ajoute qu’attirer des personnalités compétentes vers l’enseignement est extrêmement difficile en premier lieu – et ce pour la même raison.

Mais les salaires ne sont pas, toutefois, la principale préoccupation d’un grand nombre de professeurs.

… mais pas seulement

Pour Peleg, les exigences intenses de ce travail et ce qu’elle considère comme « l’absence générale d’appréciation » pour le travail des enseignants ont pesé de manière toute aussi importante dans sa décision de quitter la profession.

Après la journée d’école et après s’être occupée de ses propres enfants et les avoir mis au lit, il fallait préparer les cours et les contrôles pour les élèves, travailler sur les devoirs donnés dans le cadre des cours supplémentaires que les professeurs sont encouragés à assumer pour faire avancer leur carrière et améliorer leur paie, et gérer les rencontres avec les autres professeurs ou les contacts avec les parents.

Elle dit que l’attitude d’un grand nombre de parents et de directeurs d’école qui blâment de concert les enseignants pour les performances médiocres des élèves était aussi quelque chose de difficile à avaler.

« Aucun d’entre eux n’était prêt à reconnaître le fait qu’il y avait des problèmes systémiques, comme des classes surchargées ou que les élèves eux-mêmes et leurs parents ont également une responsabilité dans la réussite de l’enfant à l’école », déplore-t-elle.

Ruti, directrice depuis 30 ans d’une école prestigieuse de Jérusalem, qui a refusé de décliner sa véritable identité, reconnaît, elle aussi, que la profession d’enseignant n’est pas respectée en Israël. Elle affirme que les attitudes négatives et inappropriées à l’égard des professeurs sont en partie responsables de la situation actuelle.

Elle dit que l’idée préconçue d’enseignants qui n’auraient pas été suffisamment intelligents ou âpres au travail pour réussir hors du système scolaire persiste et que les parents ne comprennent pas, généralement, le lourd investissement en temps et en énergie des professeurs hors des heures de classe proprement dites.

« Les faibles salaires des enseignants sont directement liés à ce manque de reconnaissance de la profession », affirme la directrice.

Et c’est un avis largement partagé – y-compris par le syndicat des enseignants qui a placé la hausse des salaires au cœur des négociations avec le ministère des Finances, des pourparlers qui ont commencé il y a environ six mois.

Le syndicat réclame une hausse de rémunération de 44 % pour les professeurs qui débutent et, selon Naon, de 20 % pour les enseignants qui peuvent se prévaloir d’une plus grande ancienneté, même si le syndicat national n’a pas encore réagi concernant le second chiffre avancé. Le syndicat a fait savoir que c’était le refus opposé par le ministère des Finances de fournir des réponses concrètes qui a été à l’origine de la grève, cette semaine.

« Cela fait presque deux ans que nous tirons la sonnette d’alarme en disant que les professeurs sont en train d’abandonner le système de l’éducation », a déclaré au cours d’un entretien avec le site d’information Ynet la secrétaire-générale du syndicat, Yaffa Ben David, au début de la semaine.

« Cette situation va nous exploser au visage parce que les personnels du système de l’éducation en ont ras-le-bol d’être méprisés, d’être exploités et de devoir travailler moyennant une rémunération médiocre », a-t-elle ajouté.

Le ministère des Finances rechigne face à la perspective d’augmenter significativement la paie des enseignants pouvant se prévaloir d’une ancienneté en particulier, dans la mesure où partir d’une base salariale plus élevée entraînerait une hausse de salaire qui impliquerait un coût significatif pour le Trésor.

Et en même temps, le ministère a aussi demandé que cette augmentation des rémunérations puisse s’accompagner en parallèle de réformes profondes du système éducatif.

Le ministère demande qu’un budget soit fourni aux directeurs des écoles de manière à ce que ces derniers puissent en disposer auprès de leurs meilleurs professeurs – ce qui créerait une incitation pour les enseignants qui travaillent bien, qui prennent des initiatives et qui offrent une réelle valeur ajoutée à l’établissement qui est le leur.

De plus, le ministère a demandé un assouplissement du processus qui permet aux directeurs de renvoyer les enseignants dont le travail n’est pas à la hauteur, ce qui leur donnerait la capacité de se débarrasser des « maillons faibles » qui entraveraient, selon lui, la marche vers l’excellence du système de l’éducation.

Des propositions qui ont été rejetées jusqu’à présent par le syndicat, qui a demandé une augmentation des salaires préalable à tout autre débat.

Des standards en chute

De manière inquiétante, les résultats des élèves israéliens dans les évaluations internationales sont parmi les plus faibles dans le groupe des pays développés de l’OCDE.

Ils se sont classés en-dessous de la moyenne de l’OCDE en lecture et en mathématiques dans le classement du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) en 2018. Les résultats extrêmement médiocres enregistrés dans le secteur arabe sont partiellement à l’origine de cette débâcle mais une évaluation faite strictement dans le système éducatif hébréophone placé les élèves israéliens légèrement au-dessus de la moyenne seulement.

Selon une analyse du professeur Dan Ben-David de l’Institution Shorest de recherche socioéconomique, qui travaille aussi à l’université de Tel Aviv, les résultats enregistrés lors de l’évaluation PISA par les élèves des écoles laïques israéliennes restent malgré tout bien meilleurs que ceux obtenus dans le système religieux, et placent l’État juif tout juste dans le Top 10 du classement des 25 pays les plus développés de l’OCDE.

Le professeur Dan Ben-David (Autorisation)

De graves problèmes systémiques dans le système éducatif général du pays subsistent toutefois, souligne Ben-David.

L’un des problèmes les plus évoqués est celui des sureffectifs.

Mais Ben-David remarque qu’il n’y a pas réellement un manque d’enseignants. Même si la taille moyenne des classes est significativement plus élevée au sein de l’État juif dans le Primaire et dans le Secondaire que dans les autres pays de l’OCDE, le nombre d’élèves par professeur, en Israël, est le même, voire légèrement plus bas, que la moyenne de l’OCDE.

Et les données du Bureau central des statistiques révèlent que le nombre de professeurs, en Israël, continue à augmenter chaque année tandis que le nombre d’élèves par professeur a diminué au cours des deux dernières décennies.

Le temps partiel

Alors pourquoi le volume des classes est-il encore significativement au-dessus de la moyenne de l’OCDE et pourquoi le syndicat des enseignants déplore-t-il une pénurie de professeurs ?

Le problème semble être qu’un grand nombre d’enseignants israéliens – en particulier parmi ceux qui ont moins de dix ans d’ancienneté et qui représentent presque 40 % des professeurs – ne travaillent qu’à temps partiel.

Et non seulement cette réalité a des répercussions sur les salaires déjà médiocres, mais elle restreint aussi apparemment la capacité des écoles à bénéficier d’un accès permanent aux personnels dont ils ont besoin pour permettre de constituer des classes aux effectifs raisonnables.

Il y a aussi un autre problème systémique qui, non seulement abaisse les standards en matière d’enseignement, mais contribue aussi au nombre élevé de professeurs à temps partiel : la grande difficulté à limoger un enseignant dont le travail laisse à désirer.

Selon un rapport qui avait été réalisé en 2021 par le ministère des Finances, il faut 300 jours pleins, soit environ dix mois, pour terminer la procédure de licenciement d’un enseignant dans une école, dans la mesure où il est impossible de le faire sans révoquer aussi la licence d’enseignement du professeur concerné.

Tzvi Yannai, ancien directeur de l’école Hartman pour garçons à Jérusalem – il est resté 20 ans à son poste – explique que la procédure était si difficile, si chronophage et si coûteuse en termes d’énergie qu’il avait finalement cessé de tenter de renvoyer les professeurs dont le travail n’était pas satisfaisant.

Dans ces circonstances plus généralement, trois enseignants seulement ont été limogés dans tout le système éducatif israélien pendant l’année scolaire 2019-2020, a fait savoir le rapport établi par le ministère.

Toujours selon le rapport, face à la difficulté de renvoyer des professeurs à plein-temps et sous contrat, de nombreux directeurs et directrices d’école choisissent plutôt d’embaucher de jeunes enseignants non-titulaires qu’il sera plus facile de laisser partir si leur travail ne donne pas satisfaction.

Des incitations inappropriées

Yannai ajoute que son incapacité, en tant que principal, à offrir des incitations aux professeurs lui a semblé être aussi un obstacle important – qui empêche encore aujourd’hui d’élever les standards d’enseignement.

« Si on veut de bons enseignants, il faut qu’on puisse leur montrer qu’il y a un avenir, pour eux, qui en vaut la peine », déclare-t-il.

« Les enseignants de qualité offrent une valeur ajoutée au système éducatif et nous devons les cultiver, les encourager à s’épanouir », ajoute-t-il.

Avec, en résultat de ces problèmes, que les enseignants israéliens eux-mêmes figurent très bas dans le classement des examens internationaux de l’Évaluation des compétences des adultes (PIAAC), qui examine l’adaptabilité des adultes au marché de l’emploi.

Lors de l’évaluation de 2012 – c’est la dernière à avoir été réalisée et publiée – les enseignants israéliens étaient arrivés à l’avant-avant dernier rang des professeurs des autres pays de l’OCDE.

Ben-David souligne que la vaste majorité des professeurs israéliens obtiennent leurs diplômes auprès d’institutions non-académiques et que les résultats de leurs tests psychométriques sont, en moyenne, significativement inférieurs à ceux des étudiants en université.

Au vu de tout cela, les réussites médiocres d’un grand nombre d’élèves israéliens à l’université ne peuvent pas être considérées comme surprenantes, continue le professeur.

La question de l’augmentation des salaires est, par conséquent, fréquemment considérée comme déterminante pour attirer de jeunes talents dans la profession.

Yannai est d’accord, disant que les salaires versés aux jeunes enseignants sont « insultants » et « offensants ». Il déplore également le fait qu’aucune incitation ne soit offerte aux professeurs pour les encourager à s’investir réellement dans leur travail.

Dani Buller, professeur de maths et membre du groupe Les Enseignants à la tête du changement – un groupe qui s’est opposé à la grève du syndicat – insiste, lui aussi, sur la nécessité d’augmenter les salaires des professeurs en début de carrière.

Il s’oppose néanmoins aux fortes hausses de rémunération réclamées par le syndicat pour les profs qui ont de l’ancienneté et qui gagnent souvent un salaire supérieur au salaire moyen dans le pays.

Et, comme Yannai, Buller estime qu’il faut promouvoir l’excellence via des budgets spéciaux que les directeurs pourront distribuer aux enseignants qui se distinguent dans leur mission, une idée à laquelle s’oppose le syndicat.

Buller affirme que le modèle salarial tout entier des enseignants, qui ne reflète que l’ancienneté et qui permet aux professeurs pouvant se prévaloir d’une certaine ancienneté de gagner jusqu’à 3,7 fois le salaire d’un enseignant débutant, ne correspond pas à la qualité relative de ces mêmes professeurs et qu’il faudra, par conséquent, changer le système pour réellement l’améliorer.

« Les professeurs plus expérimentés doivent gagner plus mais l’écart avec les enseignants débutants est beaucoup trop important », estime-t-il.

Mais Naon, qui soutient avec force le positionnement adopté par le syndicat des professeurs, affirme que certains responsables d’établissement scolaire qui seraient tenté de favoriser des enseignants pour des raisons non-professionnelles pourraient abuser de telles propositions – citant en particulier les budgets alloués à distribuer aux professeurs.

Buller, de son côté, déclare qu’un tel comportement serait contre-productif et qu’il est donc improbable qu’il survienne dans la mesure où ces directeurs perdraient leurs meilleurs éléments dans le corps enseignant et que les résultats de leurs écoles en pâtiraient inévitablement.

Des enseignants du syndicat national des enseignants protestent contre les faibles salaires à Tel Aviv, le 25 mai 2022. (Crédit : Yossi Aloni/Flash90)

Le syndicat s’oppose aussi à une procédure de licenciement plus facile, Naon expliquant que les professeurs sont d’ores et déjà dans une situation difficile au niveau économique et qu’il serait déraisonnable d’aggraver encore cette vulnérabilité dans de telles circonstances.

« Nous devons tout d’abord nous assurer que tous les professeurs touchent le salaire qu’ils méritent et ensuite, on pourra évoquer les autres problématiques, comme la promotion de l’excellence », dit Naon.

Mais les professeurs le répètent encore et encore : les problèmes systémiques rencontrés par le corps enseignant ne sont pas seulement ceux qui sont liés aux salaires.

Hors du coup

Yannai affirme qu’il faut adapter l’approche pédagogique de manière à ce qu’elle reflète l’ère contemporaine et que les professeurs doivent avoir la compétence de « prendre l’initiative dans les classes » et de « capter les esprits » des élèves pour que l’éducation devienne à la fois importante et pertinente aux yeux des enfants et des adolescents.

Les professeurs doivent être des innovateurs et, en particulier, donner l’envie aux élèves d’étudier et d’acquérir des compétences pour eux-mêmes au lieu de perpétuer le modèle qui prédomine en Israël, avec des professeurs qui mâchent souvent le travail pour les élèves – un modèle qui peut être infantilisant.

L’intégration de la technologie moderne dans le système de l’éducation est aussi déterminant, déclare Yannai, et c’est une mission qui est plus facile à assumer par les jeunes générations d’enseignants que par les plus anciennes.

« Si on ne procède pas à ces changements, alors on va laisser un système éducatif ennuyeux, à sec et passé de mode, et les bons professeurs ne rejoindront pas un tel système qui n’est pas intéressant pour eux, dans lequel ils ne pourront se développer ni au niveau personnel, ni au niveau de la rémunération », ajoute-t-il.

« Nous devons changer les choses et faire preuve de courage. Mais pour ça aussi, nous avons besoin d’argent ».

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