Pour Erdogan, Israël s’en prendra à la Turquie si le Hamas est vaincu
"Si on ne l'arrête pas, cet État voyou et terroriste jettera tôt ou tard son dévolu sur l'Anatolie", a estimé le président
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a estimé mercredi qu’Israël s’en prendra à la Turquie « tôt ou tard » s’il parvient à défaire le Hamas dans la bande de Gaza.
« Ne pensez pas qu’Israël s’arrêtera à Gaza », a lancé le chef de l’Etat aux députés de son parti, l’AKP, à Ankara.
« Si on ne l’arrête pas, cet État voyou et terroriste jettera tôt ou tard son dévolu sur l’Anatolie », a-t-il jugé, faisant référence à la partie de la Turquie située en Asie mineure et qui représente la plus grande partie de son territoire.
La Turquie, rare pays à majorité musulmane à reconnaître Israël, a récemment suspendu ses relations commerciales avec Israël pour le « forcer à accepter un cessez-le-feu et à augmenter le volume d’aide humanitaire entrant » à Gaza.
Contrairement aux Etats-Unis, à Israël et à l’Union européenne qui considèrent le Hamas comme une organisation terroriste, Recep Tayyip Erdogan multiplie les déclarations de soutien au groupe terroriste islamiste palestinien.
« Nous continuerons à soutenir le Hamas, qui lutte pour l’indépendance de son propre pays et qui défend l’Anatolie », a-t-il assuré devant les députés de l’AKP.
Le 7 octobre, des terroristes du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque contre Israël, faisant plus de 1 170 morts, majoritairement des civils.
Au total, 252 personnes ont été enlevées ce jour-là et 124 restent captives à Gaza, dont 37 seraient mortes, selon l’armée.
Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 35 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent, bien que seuls quelque 24 000 décès aient été identifiés dans les hôpitaux.
Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.