Pour le Hamas, il est prématuré de parler d’un accord – Osama Hamdan
Le haut responsable du groupe terroriste palestinien au Liban affirme cependant que le Hamas est ouvert à toute discussion qui mettrait fin à "l'agression israélienne" à Gaza
Un haut responsable du Hamas au Liban a affirmé vendredi que le groupe était ouvert à toute discussion qui mettrait fin à « l’agression » israélienne à Gaza, estimant qu’il était prématuré de parler d’un accord sur une trêve.
Un projet d’accord de trêve entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas, élaboré par les médiateurs qatari, américain et égyptien, prévoit notamment une libération d’otages retenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël.
« Le Hamas a répété être prêt à discuter de toute initiative (…) qui mettrait fin à l’agression barbare contre notre peuple palestinien à Gaza », a déclaré lors d’une conférence de presse à Beyrouth Osama Hamdan.
Il a confirmé que le Hamas avait reçu la proposition de trêve, mais il y a des détails qui manquent à l’appel selon lui. « Cette proposition est un accord-cadre qui a besoin d’être étudié (…). On ne peut pas encore parler d’accord. »
Après examen, « nous annoncerons notre position qui sera basée sur (…) notre volonté de mettre fin le plus rapidement possible à l’agression contre notre peuple », a-t-il ajouté.
Selon une source du Hamas, un première phase du projet prévoit notamment une trêve de six semaines durant laquelle Israël devra libérer 200 à 300 prisonniers de sécurité palestiniens en échange de 35 à 40 otages toujours retenus à Gaza.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé quelque 3 000 terroristes du Hamas ont fait irruption dans le sud d’Israël par la frontière de Gaza pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes dont la plus jeune avait 10 mois. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, dont le plus jeune a un an.
En réponse à cette attaque, la plus meurtrière de l’histoire du pays et la pire menée contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de seize ans, et a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
132 des otages enlevés par le Hamas et ses complices le 7 octobre sont encore à Gaza, mais certains ne sont plus en vie – après la remise en liberté de 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre.
Quatre otages avaient été libérées avant cela, et une soldate avait été secourue par l’armée israélienne. Les corps sans vie de huit otages ont également été retrouvés et trois otages ont été tués par erreur par l’armée le 15 décembre.
L’armée a confirmé le décès de 28 otages – notamment de deux captifs dont la mort a été annoncée mardi – qui se trouvaient encore à Gaza, citant de nouveaux renseignements et autres informations obtenues par les militaires en opération sur le terrain, au sein de l’enclave côtière. Une personne est encore considérée comme portée disparue depuis le 7 octobre et son sort reste indéterminé.
Plus de 27 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Tsahal dit avoir éliminé 9 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus des quelque 1 000 terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.