Rechercher

Pour l’Iran, c’est à Washington de montrer un comportement « normal »

"La partie qui a quitté la table des négociations, la partie qui a foulé aux pieds le pacte doit revenir à un (comportement) normal", a déclaré le président iranien Hassan Rouhani

Le président iranien Hassan Rouhani prend la parole lors d'une conférence de presse à New York le 26 septembre 2018, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. (Crédit : AFP / Jim WATSON)
Le président iranien Hassan Rouhani prend la parole lors d'une conférence de presse à New York le 26 septembre 2018, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. (Crédit : AFP / Jim WATSON)

Le président iranien Hassan Rouhani a remis la balle dans le camp des Etats-Unis en estimant qu’il revenait à ce pays d’adopter un comportement « normal » avant tout dialogue.

« La partie qui a quitté la table des négociations, la partie qui a foulé aux pieds le pacte doit revenir à un (comportement) normal », a déclaré M. Rouhani dans un discours retransmis lundi par la télévision d’Etat.

Il faisait référence à l’accord international de 2015 sur le nucléaire iranien que les Etats-Unis ont dénoncé unilatéralement en 2018, rétablissant du même coup une batterie de sanctions économiques contre l’Iran.

« Le jour où l’ennemi comprendra réellement qu’il a emprunté la mauvaise voie (vis-à-vis de l’Iran) sera le jour (à partir duquel on pourra) s’asseoir à la table des négociations et régler tous les problèmes », a ajouté M. Rouhani.

Après plusieurs semaines d’une tension aiguë entre Washington et Téhéran, les deux capitales semblent avoir entamé une phase de désescalade.

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a affirmé dimanche que son pays était prêt à engager un dialogue « sans conditions préalables » avec l’Iran.

Mais relativisant cette offre, il a ajouté que « l’effort américain visant à stopper radicalement les activités néfastes de la République islamique et de sa force révolutionnaire » se poursuivrait, et qu’il ne pourrait y bavoir de « discussion » avec les dirigeants iraniens sauf si ceux-ci décident de « se comporter comme une nation normale ».

Samedi, M. Rouhani avait déclaré que toute éventuelle discussion avec les Etats-Unis ne pourrait se tenir que dans le « respect » et « dans le cadre du droit international ».

Mais le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a exclu pour sa part toute négociation « avec le gouvernement américain actuel ».

Conclu après douze ans de tensions autour de la question nucléaire iranienne, l’accord de 2015 a permis à Téhéran d’obtenir un allègement des sanctions économiques internationales. En échange, l’Iran s’est engagé à ne jamais chercher à acquérir la bombe atomique et a accepté de réduire drastiquement son programme nucléaire.

Un an après la décision américaine de sortir de ce pacte, Téhéran a menacé en mai de se désengager progressivement de l’accord si les autres Etats parties au texte (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) ne lui permettent pas de contourner les sanctions américaines.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : [email protected]
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à [email protected].
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.