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Pour une officielle juive de l’UNICEF, tout se joue avec les enfants

En tant que fille de réfugiés de la Shoah, Caryl Stern, présidente et PDG du fonds américain pour l’UNICEF, connaît la valeur d’un témoignage direct

Caryl Stern, PDG du Fonds américain pour l'UNICEF, avec des enfants à Lodwar, Kenya. (Crédit : autorisation du Fonds américain pour l'UNICEF / via JTA)
Caryl Stern, PDG du Fonds américain pour l'UNICEF, avec des enfants à Lodwar, Kenya. (Crédit : autorisation du Fonds américain pour l'UNICEF / via JTA)

WASHINGTON — Que Caryl Stern, la présidente et la PDG du Fonds américain pour l’UNICEF, voyage dans un pays ravagé par la guerre ou par une catastrophe naturelle ou qu’elle se rende dans un camp de réfugiés, pour elle il s’agit toujours d’enfants en train de jouer.

Ils peuvent frapper dans une balle faite en papier ou embrasser une poupée faite en chiffons ou en paille, mais ils sont toujours contents quand ils jouent.

La capacité des enfants à sourire et à jouer même dans les circonstances les plus extrêmes est ce qui l’inspire tous les jours.

Depuis qu’elle a pris la tête de l’organisation en 2007, Stern a dirigé les aides de l’UNICEF aux catastrophes aussi variées que le tremblement de terre en Haïti ou la crise Ebola en Afrique de l’Ouest.

Elle a également fait face aux critiques indiquant que le Fonds des Nations unies pour l’enfance est hostile à Israël. Il y a de nombreuses années, un des camps que l’organe onusien sponsorisait à Beyrouth pour garder les enfants loin des rues, a été ensuite renommé en hommage à un terroriste responsable d’une attaque suicide à la bombe.

Apprenant cela, le mouvement réformé du Judaïsme aux Etats-Unis a mis un terme à son soutien au programme. Même si le changement de nom du camp n’était pas officiel, le mal « avait été fait », a déclaré Stern, et pendant des années, des enfants juifs ont arrêté de porter des boîtes orange clair de l’UNICEF lors d’Halloween.

« Je me tiens très fièrement en tant que femme juive à la tête de l’organisation, a déclaré Stern, âgé de 57 ans. Maintenant, c’est notre moment. C’est notre opportunité de nous lever pour ce en quoi nous croyons ».

Stern, qui auparavant a passé 18 ans dans la Ligue Anti-Diffamation (ADL) et était l’une des Femmes Juives Internationales dans le magazine Observer en 2014, a affirmé que sa « croyance ferme au tikkun olam [la réparation du monde] et le fait de ne pas mettre les péchés de nos pères sur nos enfants » rend l’engagement obligatoire.

Elle se concentre actuellement sur les foules de jeunes gens qui fuient leurs pays, parfois sans la supervision d’adultes.

« Je les appelle des enfants, a déclaré Stern. Ils ne sont pas des migrants. Ils ne sont pas de réfugiés. Ils ne sont pas des étrangers illégaux. Ce sont des enfants ».

Environ 30 millions d’enfants, dont 13 millions d’entre eux viennent du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord, ont besoin d’une place permanente pour vivre et d’une école où aller fréquemment, a-t-elle déclaré.

Stern est consciente que ces enfants ont « des cicatrices qu’ils vont porter sur eux pendant longtemps », y compris des problèmes physiques et intellectuels à cause de la malnutrition et de la maladie.

Mais leur résilience la motive.

« Il suffit d’allumer la musique, et ils vont danser, a-t-elle déclaré en soulignant qu’elle a « joué à ‘Tête, épaules, genoux et pieds’ dans presque toutes les langues. »

De très nombreux problèmes qui affectent les enfants « peuvent être réparés, soignés », a-t-elle déclaré.

Avec les bons médicaments, les vaccins et l’eau propre, et avec la fin de la guerre, de nombreux malheurs disparaîtraient. Son but est « zéro faim, zéro pauvreté, zéro maladie », elle l’a présenté dans son livre de 2013 « Je crois en zéro ».

Stern était à Washington la semaine dernière pour participer à l’événement des Femmes les Plus Puissantes du magazine Fortune et pour lancer un programme de récolte de fonds, UNICEF Puissance Enfant. Un bracelet à 40 dollars encourage les enfants à être plus actifs tout en leur faisant découvrir d’autres cultures dans un jeu programme qui récompense les exercices.

Le bracelet « s’allume et fait un buzz », a-t-elle déclaré. « Les enfants adorent ». L’argent récolté sera utilisé pour apporter de la nourriture aux enfants dénutris dans tout le monde.

Certains pourraient penser que l’emploi de Stern est un emploi de bureau, mais elle a déclaré qu’elle a besoin de « porter un témoignage », dans ses huits années à l’UNICEF, elle a voyagé dans 32 pays. Stern a dit qu’ayant grandi dans une famille marquée par les souvenirs de l’Holocauste, elle comprend l’importance de raconter les histoires de témoignage direct.

La mère de Stern avait 6 ans, et son oncle 4 ans, en 1939 lorsque leur mère, la grand-mère de Stern, les a embrassés pour leur dire au revoir de Vienne, ils partaient vers l’Amérique avec une femme qu’ils ne connaissaient pas. Ils ont fini dans un orphelinat dans le Lower East Side de New York.

La même année, son grand-père a embarqué sur le St Louis, le paquebot allemand rempli de passagers juifs en direction de Cuba. Le navire a dû rentrer en Europe puisqu’aucun pays ne voulait ouvrir ses bras aux passagers juifs.

En grandissant, « les deux histoires que nous avons constamment entendues étaient comment personne n’en a rien eu à faire » d’aider des Juifs, selon son grand-père, et « à quel point les gens avaient été gentils d’accepter ma mère et de s’en occuper ».

Stern, la mère des trois fils, savait qu’elle n’allait pas tourner le dos aux enfants qui, sans avoir accompli la moindre faute, souffraient.

Les gens entendent parfois que l’UNICEF a des programmes dans des zones hostiles à Israël, y compris, très récemment, la bande de Gaza, et ils condamnent l’organisation, a déclaré Stern.

Mais le mandat de l’UNICEF lui permet d’opérer uniquement dans les pays sous-développés, et Israël n’est pas un pays sous-développé, a-t-elle expliqué.

Il y a des exceptions, a-t-elle ajouté. Il a un centre de loisirs pour les enfants à Sderot, qui grandissent sous la menace constante des roquettes tirées depuis Gaza.

« L’UNICEF n’a absolument pas de politique, a-t-elle déclaré. Nous ne traitons pas avec les adultes… Nous voulons seulement donner aux enfants ce dont ils ont besoin ».

Une aire de jeux construite dans un abri anti-bombe à Sderot (Crédit : Mitch Ginsburg/Times of Israel)
Une aire de jeux construite dans un abri anti-bombe à Sderot (Crédit : Mitch Ginsburg/Times of Israel)

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