Poutine à Netanyahu : la coopération militaire en Syrie doit s’améliorer
Le chef russe a souligné l’importance de maintenir la stabilité régionale après avoir reçu des informations de Tsahal sur l’opération pour détruire les tunnels du Hezbollah

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré au Premier ministre Benjamin Netanyahu que les deux pays doivent améliorer leur coopération militaire en Syrie, a déclaré le Kremlin dans un communiqué samedi.
Lors de la conversation téléphonique, qui s’est tenue à l’initiative de Netanyahu, Poutine a souligné l’importance des consultations à venir entre les experts en défense des deux pays, selon le Kremlin.
Les deux dirigeants ont déclaré envisager de se rencontrer en personne.
Les relations entre les deux pays se sont tendues depuis que la Russie a livré le système de défense de missile S-300 à la Syrie à la suite de l’abattage le 17 septembre d’un avion russe d’espionnage par des forces syriennes, qui ripostaient à une frappe aérienne au-dessus de l’espace syrien.
La Russie a accusé Israël d’être responsable de l’incident, qui a tué les 15 membres russes de l’équipage. Israël a fermement nié sa responsabilité.

Même si Poutine a d’abord déclaré aux journalistes que l’incident était dû à une « chaîne de circonstances tragiques », le ministère de la Défense a ensuite déclaré qu’Israël était responsable, affirmant que les avions de chasse israéliens avaient utilisé l’avion russe comme une couverture. Israël a nié l’accusation.
Israël a déclaré, à de nombreuses reprises, qu’il ne permettra pas à l’Iran, ou à ses alliés chiites, d’établir une présence permanente dans la Syrie d’après-guerre. L’Etat juif a lancé de nombreuses attaques sur des cibles qui posent une menace à sa sécurité.
La Russie, qui est le principal soutien du président syrien Bachar Assad, a maintenu un mécanisme de déconfliction avec Israël, permettant à l’état juif de mener des attaques tant qu’il informait la Russie à l’avance.
Selon le communiqué, Poutine et Netanyahu ont également discuté des opérations israéliennes sur la frontière avec le Liban. Le Bureau du Premier ministre a confirmé que le dirigeant israélien avait tenu Poutine au courant de l’Opération Bouclier du nord.
Mardi, l’armée israélienne a annoncé le lancement de l’Opération Bouclier du nord pour trouver et détruire des tunnels d’attaques transfrontaliers creusés par le groupe terroriste du Hezbollah. Tsahal a déclaré savoir découvert deux tunnels jusqu’à présent.

Poutine « a souligné l’importance d’assurer la stabilité dans le région en respect strict de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies », pouvait-on lire dans le communiqué, en référence à la résolution de 2006 du Conseil de Sécurité appelant le Hezbollah à se retirer du sud Liban à la suite de la Deuxième guerre du Liban, le dernier grand conflit entre Tsahal et le groupe terroriste soutenu par l’Iran.
Vendredi, un ministre israélien a déclaré que l’armée israélienne aurait peut-être à aller au Liban pour s’occuper des tunnels.
« Si nous pensons qu’afin de neutraliser les tunnels, nous devons opérer de l’autre côté, alors nous opérerons de l’autre côté de la frontière », a déclaré Israël Katz, qui occupe le poste de ministre des Renseignements et des Transports, à Radio Tel Aviv, selon Reuters.
Une incursion israélienne au Liban entraînerait certainement une confrontation majeure avec le Hezbollah.
Mercredi, la Russie exprimé un soutien tacite aux efforts pour découvrir les tunnels d’attaque transfrontaliers du Hezbollah, tout en appelant les deux parties à faire preuve de retenue de peur que la situation déjà tendue à la frontière libanaise n’aille vers l’escalade.
La Russie ne considère pas le Hezbollah comme une organisation terroriste.