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Poutine promet des répliques « sévères » en cas de nouvelles attaques urkainiennes

En réponse à l'attaque en Crimée, Poutine a lancé une campagne de bombardements contre "l'infrastructure énergétique, militaire et de communication de l'Ukraine"

Une fumée noire s'échappe d'un incendie sur le pont de Kerch qui relie la Crimée à la Russie, après l'explosion d'un camion, près de Kerch, le 8 octobre 2022. (Crédit : AFP)
Une fumée noire s'échappe d'un incendie sur le pont de Kerch qui relie la Crimée à la Russie, après l'explosion d'un camion, près de Kerch, le 8 octobre 2022. (Crédit : AFP)

Le président russe Vladimir Poutine a promis lundi des répliques « sévères » en cas de nouvelles attaques ukrainiennes contre la Russie, après la destruction partielle samedi du pont de Crimée, infrastructure stratégique et symbole de l’annexion de cette péninsule ukrainienne.

« Si les tentatives d’attentats terroristes sur notre territoire se poursuivent, les réponses de la Russie seront sévères et leur ampleur correspondra au niveau des menaces posées », a mis en garde Vladimir Poutine en ouverture d’une réunion télévisée du Conseil de sécurité russe.

« Personne ne doit avoir le moindre doute », a-t-il averti.

En réponse à l’attaque contre le pont de Crimée, le dirigeant russe a indiqué que Moscou avait lancé une campagne « massive » de bombardements dans plusieurs régions ukrainiennes.

Il a affirmé que l’armée russe avait utilisé dans la matinée « des armes de haute précision de longue portée » contre « l’infrastructure énergétique, militaire et de communication de l’Ukraine ».

Pour la première fois depuis le 26 juin, la capitale Kiev a été touchée par des bombardements, ont constaté des journalistes de l’AFP, et plusieurs villes étaient sans courant en fin de matinée, selon les autorités locales.

Selon Vladimir Poutine, en visant le pont de Crimée samedi, l’Ukraine « s’est mise au même niveau que les terroristes les plus odieux ». « Il n’était pas possible de ne pas (y) répondre », a-t-il dit face des responsables des organes de sécurité russes.

M. Poutine a affirmé que l’armée ukrainienne avait attaqué dans le passé « à trois reprises » la centrale nucléaire russe de Koursk (Sud-Ouest), située à 85 kilomètres de la frontière avec l’Ukraine, et avait aussi tenté de s’en prendre au gazoduc TurkStream qui relie la Russie à la Turquie à travers la mer Noire.

« L’objectif des frappes a été atteint. Toutes les cibles ont été touchées », s’est félicité pour sa part le porte-parole du ministère russes de la Défense, quelques instants après les déclarations de M. Poutine.

Le numéro deux du Conseil de sécurité de la Russie et ex-président, Dmitri Medvedev, a assuré que les frappes massives contre l’Ukraine n’étaient qu’un « premier épisode », appelant au « démantèlement total » du pouvoir politique ukrainien.

Le vice-président du Conseil de sécurité russe et chef du parti Russie unie, Dmitri Medvedev, préside une réunion sur le sauvetage des entreprises et des emplois dans les sociétés étrangères par liaison vidéo à la résidence d’État de Gorki, dans les environs de Moscou, en Russie, le 16 mars 2022. (Crédit : Yekaterina Shtukina, Sputnik, Government Pool Photo via AP)

« Le premier épisode s’est joué, il y en aura d’autres », a-t-il écrit sur Telegram, après une réunion du Conseil sous la direction de Vladimir Poutine. « De mon point de vue, (l’objectif) doit être le démantèlement total du régime politique de l’Ukraine », a affirmé M. Medvedev.

Selon lui, « l’État ukrainien dans sa configuration actuelle, celle d’un régime politique nazi, représentera une menace permanente, directe et claire pour la Russie ».

Le pont reliant le territoire russe à la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Moscou en 2014, a été en partie détruit samedi à l’aide d’un camion piégé, selon les autorités russes.

Kiev n’a pas revendiqué l’opération, alors que ce pont est stratégique, car il permet l’approvisionnement de l’armée russe dans le sud de l’Ukraine et de la population vivant en Crimée.

M. Poutine a fait du pont, qu’il a inauguré en 2018, un symbole de la puissance russe et de sa détermination à conserver le contrôle de la péninsule annexée.

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