Près d’une dizaine d’assassinats de Français juifs depuis 2005
L'aboutissement des procès issus des affaires Halimi et Knoll pourrait hisser ce compte à 11 morts en France. Un chiffre unique en Europe
Un rapide calcul effectué par le journal Le Parisien, sur la base des statistiques de l’institut Fondapol, donne une idée du malaise des juifs en France : une dizaine d’entre eux ont été assassinés depuis 2005 en raison de leur appartenance religieuse.
Et « si la justice venait à confirmer lors des procès le caractère antisémite de ces deux derniers crimes (ceux de Sarah Halimi et Mireille Knoll-ndlr), cela porterait à 11 le nombre de Français juifs tués en raison de leur confession depuis 2005 en France, » détaille Le Parisien. Autrement dit, un nombre unique en Europe.
Seul le Danemark compte une victime tuée en raison de son appartenance au judaïsme lors de l’attentat de la synagogue de Copenhague – Dan Uzan.
Un macabre tableau égrené avec amertume à chaque nouvelle victime : le meurtre d’Ilan Halimi en 2006 par « le gang des barbares », l’attentat de l’école juive Ozar Hatorah à Toulouse en 2012 où Jonathan Sandler, Gabriel Sandler, Arié Sandler et Myriam Monsonégo sont lâchement tués par Mohamed Merah, la prise d’otages à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris en 2015, où Yohan Cohen, Philippe Braham, François-Michel Saada et Yoav Hattab sont assassinés.
Auquel pourrait venir s’ajouter ceux de Mireille Knoll et Sarah Halimi. Et ce, dans un cadre où les « actions violentes dirigées contre les minorités sont toutes en hausse, particulièrement celles contre les Juifs (de 77 à 97) », rappelle Le Parisien.
Les départs de certains Juifs de France dont le nombre d’alyah a bondi entre 2014 et 2016 (autour de 20 000) s’est un peu tassé depuis (autour de 3 500, soit une baisse de 30 % vis-à-vis de l’année précédente).