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Présidentielle au Pérou : le camp Kuczynski confiant malgré une faible marge

Pedro Pablo Kuczynski, fils de Juifs polonais ayant fui l'Allemagne nazie, a annoncé sa victoire avec 50,15 % des voix après dépouillement de 96,13 % des bulletins

Pedro Pablo Kuczynski, fils de Juifs polonais ayant fui l'Allemagne nazie, est candidat à la présidence du Pérou, avril 2016 (Crédit : CC BY SA, Cestrada/Wikimedia)
Pedro Pablo Kuczynski, fils de Juifs polonais ayant fui l'Allemagne nazie, est candidat à la présidence du Pérou, avril 2016 (Crédit : CC BY SA, Cestrada/Wikimedia)

L’équipe de campagne de Pedro Pablo Kuczynski tablait mardi matin sur une victoire serrée du candidat de centre-droit sur sa rivale, la populiste Keiko Fujimori, grâce à son infime avance dans l’élection présidentielle péruvienne.

Après le dépouillement de 96,13 % des bulletins, les deux candidats étaient séparés mardi par 0,3 point de pourcentage, une différence ténue qui ne permettait pas encore aux autorités électorales d’annoncer le nom du futur président péruvien.

Selon ce résultat officiel encore partiel, Kuczynski obtenait 50,15 % des voix et sa rivale de droite, fille de l’ancien président Alberto Fujimori actuellement en prison pour crime contre l’humanité, 49,85 %.

« Nous sommes confiants car nos projections faites à partir des résultats partiels de la commission électorale nous donnent la victoire », a déclaré le candidat à la vice-présidence Martin Vizcarra sur une télévision locale.

« Ce résultat est irréversible », a-t-il ajouté, estimant que Kuczynski allait remporter l’élection à 100 000 voix près.

Lundi, Kuczynski, surnommé « PPK » (ses initiales ainsi que celles de sa formation, Peruanos por el Kambio), a fait une brève apparition à sa fenêtre accompagnée de son épouse. Cet ancien banquier de Wall Street a réalisé quelques pas de danse mais a refusé de crier victoire.

Sa rivale âgée de 41 ans a passé une grande partie de la journée de lundi dans son local de campagne. Elle a dit « attendre avec beaucoup de prudence », misant sur le vote de certaines régions rurales, a priori favorable.

Le chef des autorités électorales péruviennes (ONPE), Mariano Cucho, avait déclaré lundi qu’une partie du vote de l’étranger était arrivé, mais qu’on attendait encore celui de certaines provinces, si bien que les résultats définitifs pourraient n’être connus que vers la fin de la semaine.

« L’élection est trop serrée pour déclarer un vainqueur », a commenté l’analyste Adam Collins, du cabinet Capital Economics. « Un renversement de dernière minute en faveur de Fujimori n’est pas à exclure ».

Dans le clan Fujimori, seul un député a évoqué un échec de la candidate de 41 ans : « Le rêve du fujimorisme n’est pas terminé, il est juste remis à plus tard », a déclaré ce parlementaire, Hector Becerril.

Seize ans après la démission d’un Alberto Fujimori fuyant alors la justice, le Pérou montre à quel point il reste profondément divisé face à son héritage.

Et même si le vote y est obligatoire sous peine d’amende, 17,5 % des électeurs ont préféré s’abstenir.

‘Plus de dispute’

Kuczynski, économiste de 77 ans s’est voulu conciliant, promettant « un gouvernement de consensus » pour succéder au président de gauche Ollanta Humala, au pouvoir depuis 2011.

« Nous ne voulons plus de dispute et de confrontation », a ajouté ce vétéran de la politique péruvienne, ancien Premier ministre.

Largement favorite depuis des mois, « Keiko », candidate pour le parti Fuerza Popular, a été finalement rattrapée par son rival, qui a profité du rejet suscité par sa concurrente.

Car derrière Keiko plane l’ombre d’Alberto, son père, à la tête du Pérou de 1990 à 2000 et aujourd’hui âgé de 77 ans. Il a laissé le souvenir d’un homme à la poigne de fer face à la guérilla communiste du Sentier lumineux, au cœur d’un conflit interne ayant fait 70 000 morts ou disparus.

Son bilan sulfureux lui a valu d’être condamné à 25 ans de prison pour corruption et crime contre l’humanité, après une fuite rocambolesque au Japon.

Au premier tour le 10 avril, Fujimori avait obtenu 39 % des suffrages contre 21 % pour Kuczynski, tandis que son parti emportait la majorité absolue au Parlement.

Mais durant la campagne, le camp Fujimori a subi des accusations de corruption, blanchiment d’argent et trafic de drogue. Des milliers de Péruviens ont manifesté pour dire « non à Keiko ».

« PPK » a largement profité des « votes antifujimorisme », selon Luis Benavente, directeur de l’institut de sondages Vox Populi. Mais s’il est élu, il devra faire face à « un Parlement hostile » et « devra faire un travail important de dialogue » avec le camp adverse.

Tout en prenant ses distances avec son père, Keiko Fujimori mise sur un ambitieux plan sécuritaire digne de ce dernier, pour répondre à la principale préoccupation des Péruviens, dans ce pays parmi les premiers producteurs au monde de cocaïne, miné par la violence du crime organisé et la pauvreté endémique.

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