Presse syrienne : La base « iranienne » est destinée aux forces spéciales d’Assad
Le rapport du site Zaman Al Wasl remet en cause le dossier de Fox News sur les installations prétendument mises en place par Téhéran en Syrie
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

La base qui aurait été mise en place par l’Iran en Syrie serait en fait un centre d’entraînement pour les forces spéciales du dictateur Bashar el-Assad, selon un organe de presse syrien réputé.
Le site d’information syrien Zaman Al Wasl, qui est généralement considéré comme pro-opposition, a cité une « source bien informée » sans la nommer, qui a contesté un récent reportage de Fox News selon lequel l’Iran avait établi une nouvelle base dans une zone connue sous le nom de Jabal al-Sharqi, à quelque huit kilomètres au nord-ouest de la capitale syrienne.
Selon l’organe de presse syrien, l’installation elle-même est un « camp d’entraînement des forces spéciales du régime » et les bâtiments en question ne sont pas un entrepôt de missiles, une mosquée ou une cantine, mais plutôt un garage pour les véhicules de l’armée.

Le rapport de Zaman Al Wasl a été publié un jour après que le ministre de la Défense Avigdor Liberman a également semblé remettre en question l’exactitude du reportage de Fox News.
Malgré l’incertitude entourant la prétendue base iranienne, certains analystes de la défense ont estimé que ce ne serait qu’une question de temps avant que des informations indiquant que le site avait été détruit lors d’une frappe attribuée à Israël soient publiées.

« L’horloge tourne. Vingt jours se sont écoulés entre la publication de photos satellites du dernier site iranien et l’attaque sur le site », a écrit Amos Yadlin, ancien chef du service de renseignement militaire de Tsahal et actuel directeur exécutif du think tank de l’Institute for National Security Studies à Tel Aviv.
Le site d’information de Zaman Al Wasl, qui est publié en arabe et en anglais, se présente comme indépendant, bien que de nombreux analystes considèrent qu’il a un parti pris pro-opposition. Ce dernier, qui semble avoir des sources bien placées tant dans l’opposition que sous le régime syrien, a beaucoup parlé de l’implication iranienne dans la guerre civile du pays.