Procès Merah : 3 familles de victimes demandent que les débats soient filmés
Les procès de Abdelkader Merah et de Fettah Malki doivent se tenir du 2 octobre au 3 novembre devant la cour d'assises spéciale de Paris
Trois familles de victimes de Mohamed Merah ont demandé que le procès du frère du terroriste soit filmé et enregistré pour « sa portée historique », a-t-on appris vendredi auprès de l’un de leurs avocats.
« Les crimes commis à Montauban et Toulouse en mars 2012 ont eu un retentissement considérable et marquent le début d’une nouvelle vague terroriste », a déclaré à l’AFP Me Olivier Morice, avocat de la famille du militaire Mohamed Chemse Dine Legouad, l’une des sept victimes du tueur.
« C’est pourquoi nous avons déposé une requête jeudi pour demander un enregistrement audiovisuel et sonore des débats » du procès d’Abdelkader Merah, qui sera jugé pour complicité d’assassinats terroristes, a-t-il ajouté, confirmant une information de France Info.
Simon Cohen, qui défend deux autres familles de victimes, a écrit à la cour d’appel de Paris pour « s’associer à cette demande ».
Cette dernière devrait rendre sa décision prochainement. « Si elle nous donne raison, ce serait une première dans un dossier terroriste », a ajouté Me Morice.
Les débats doivent se tenir du 2 octobre au 3 novembre devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Abdelkader Merah est soupçonné d’avoir été associé à des actes préparatoires aux tueries, notamment au vol du scooter utilisé par Mohamed Merah pour se déplacer sur les scènes de ses crimes.
Fettah Malki, un délinquant toulousain qui a reconnu avoir fourni un pistolet mitrailleur Uzi et un gilet pare-balles au tueur, sera également dans le box des accusés, renvoyé pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Depuis la loi Badinter de 1985, qui autorise « l’enregistrement audiovisuel ou sonore de l’intégralité des débats », peu de procès ont été filmés : ceux de Klaus Barbie, Paul Touvier, Maurice Papon, du sang contaminé, de l’usine AZF, de 14 militaires de l’ex-junte chilienne en 2010 et d’un génocidaire rwandais en 2014.