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Quand le président allemand dit ce qu’il pense

Joachim Gauck, censé resté neutre, a récemment insulté le Parti national-démocrate d'Allemagne. La justice allemande doit interpréter la situation

Joachim Gauck (à droite) et Shimon Peres (à gauche) (Crédit : Mark Neuman/GPO)
Joachim Gauck (à droite) et Shimon Peres (à gauche) (Crédit : Mark Neuman/GPO)

Le président allemand a-t-il le droit de traiter de « fous » les membres d’un parti d’extrême-droite ? Telle est la question sur laquelle les juges suprêmes allemands de Karlsruhe (sud-ouest) se penchaient à partir de mardi.

En août 2013, le président allemand Joachim Gauck avait déclaré devant plusieurs centaines d’élèves à propos de manifestants d’extrême droite qui protestaient devant un foyer de demandeurs d’asile à Berlin : « Nous avons besoin de citoyens qui vont dans la rue pour mettre des limites à ces fous ».

Cette déclaration, faite par un président dont la fonction est essentiellement honorifique en Allemagne mais qui bénéficie d’une grande autorité morale, avait hérissé le parti d’extrême droite, NPD, qui avait porté plainte devant la Cour constitutionnelle de Kalrsruhe.

Une décision des juges n’est pas attendue avant l’été.

Traditionnellement, le président allemand — qui n’est pas élu au suffrage universel mais par un collège de grands électeurs — fait montre d’une certaine retenue concernant les questions de politique quotidienne.

Mais, comme le soulignait récemment le service de presse du président Gauck : en Allemagne, « il n’y a pas de directive dans la loi fondamentale interdisant au président allemand de s’exprimer sur des questions politiques ».

Cité par l’agence de presse allemande DPA, le défenseur de Gauck, Joachim Wieland, a martelé mardi : « Le président doit et a le droit de dire ce qu’il trouve important, même si cela va à l’encontre d’un parti politique ».

Il défend les valeurs de la constitution allemande. Et par conséquent, « il ne peut pas rester neutre quand ces valeurs sont attaquées ».

De son côté, le NPD estime que Gauck — qui avait fait cette déclaration un mois avant les législatives de 2013 — avait enfreint son devoir de neutralité vis-à-vis des partis politiques.

Fin 2013, une demande d’interdiction du parti avait été par ailleurs déposée par les Etats régionaux allemands. Fort de 6 000 membres, ce parti avait atteint le maigre résultat de 1,3% aux dernières législatives.

Récemment, le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, avait qualifié le NPD de « parti antidémocratique, xénophobe, antisémite et anticonstitutionnel ».

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