Quatre Israéliens secourus au mont Everest
Un hôpital de campagne de Tsahal installé au Népal ; cinq familles de substitution arrivent à Tel-Aviv
Quatre Israéliens ont été secourus lundi sur les pentes du mont Everest. Ils y avaient été pris au piège par le tremblement de terre qui a secoué le pays montagneux du Népal samedi, conduisant à un bilan qui s’élèvent à des milliers de morts. Quelque 100 Israéliens sont toujours portés disparus, selon des responsables israéliens.
La radio militaire a indiqué qu’une équipe de secours envoyée par une compagnie d’assurance israélienne a secouru les quatre randonneurs.
Pendant ce temps, un jet 747 de l’armée transportant du personnel médical et des secouristes au nombre de 250, des produits médicaux et de sauvetage, y compris un hôpital de campagne, a décollé de l’aéroport Ben Gourion lundi après-midi pour s’envoler vers la capitale népalaise de Katmandou.
L’avion portait le deuxième cargo d’aide envoyé à la nation touchée par le tremblement de terre. Plus tôt dans la journée, un autre avion de Tsahal transportant 90 secouristes et du matériel a décollé de Ben Gourion.
Un troisième avion, également un 747, devrait décoller à 22 heure d’Israël.
Le dernier avion qui vient de décoller a vu son décollage retardé en raison des difficultés d’obtenir l’approbation d’atterrissage à Katmandou, où les fonctionnaires ont travaillé fébrilement lundi pour déterminer si les grands jets pouvaient atterrir en toute sécurité à l’aéroport international de la capitale endommagée.
Les craintes s’intensifient tandis que les pays se précipitent pour envoyer de l’aide à un pays dont l’infrastructure a été gravement endommagée par le tremblement de terre et où des répliques se faisaient encore sentir dimanche en fin de journée.
Au moins 3 700 personnes auraient été tuées et plus de 6 500 blessés dans ce séisme de magnitude 7,8. Ce chiffre devrait augmenter dans les prochains jours. Des dizaines de milliers de personnes dorment dans les rues, et le sort de villages entiers situés sur les flancs de montagne est inconnu car l’accès aux zones reculées reste inaccessible en raison des routes endommagées.
Un avion de Magen David Adom a atterri lundi après-midi à l’aéroport Sde Dov de Tel-Aviv transportant cinq enfants nés de couples israéliens par de le biais de mères porteuses, les trois frères et sœurs plus âgés des nouveau-nés et leurs parents israéliens. Les enfants et les parents sont en bonne santé.
Le Népal est une destination majeure pour les familles israéliennes qui cherchent des mères porteuses pour leurs enfants.
Suite à la catastrophe de samedi, les familles de 25 bébés nés récemment au Népal pour des familles israéliennes ont fait appel au gouvernement israélien pour les aider à ramener leurs enfants en Israël le plus rapidement possible, citant l’état fragile des nouveau-nés et les conditions difficiles au Népal, qui pourraient les mettre en danger.
Le ministre de l’Intérieur Gilad Erdan a renoncé aux obstacles bureaucratiques habituels pour faire entrer dans le pays ces enfants suite au séisme. Les nouveau-nés devraient tous arriver avec des missions de secours israéliennes dans les prochains jours.
Deux familles israéliennes sont coincées à Katmandou parce que leurs bébés sont nés prématurément et ont été hospitalisés dans le service des prématurés d’un hôpital de Katmandou.
Les bébés ont été évacués de l’hôpital pendant le tremblement de terre et sont maintenant dans une petite voiture privée garée dans le parking de l’hôpital où les équipements médicaux nécessaires à leur survie ont été déplacés. Les bébés seraient en bonne santé.
Les parents ont refusé de monter à bord d’un avion de Magen David Adom qui a quitté le Népal la nuit dernière parce qu’ils refusaient de prendre à bord l’équipement nécessaire pour assurer la survie de leurs enfants.
Trois autres familles israéliennes avec des bébés nés de mères porteuses népalaises sont arrivées en Israël dimanche soir. Elles ont atterri à la base de Nevatim de l’armée de l’air et ont reçu les soins médicaux au Centre médical de Soroka, à Beer Sheva. Les bébés sont en bonne santé, selon les autorités hospitalières.
Omri Lanzet, un père qui a atterri en Israël avec son fils nouveau-né Yonatan dimanche soir, a déclaré au site d’informations Ynet : « Nous avions eu un bébé de quelques jours avec nous, et il n’ n’avait pas la chaleur. La nourriture et les couches manquaient. »
Il a exhorté le gouvernement à faire tout ce qu’il pouvait pour les autres familles.
« Les bébés sont les plus vulnérables, et certains d’entre eux sont nés prématurément. Ce n’est ni le lieu, ni l’environnement approprié pour un bébé âgé de quelques jours », a-t-il ajouté.
Dimanche, le ministère de la Justice a décidé qu’il n’y avait pas de base légale pour empêcher quatre mères porteuses népalaises enceintes, qui portent des bébés pour des couples israéliens, d’être transférées en Israël.
Les futurs parents israéliens avaient déjà déposé une requête spéciale pour que les femmes soient autorisées à se réfugier en Israël car les autorités népalaises avaient du mal à faire face aux conséquences du séisme de magnitude 7,8 qui a secoué Katmandou et la région environnante.
L’équipe de Tsahal se concentre sur la recherche, le sauvetage et l’installation d’un hôpital de campagne complet, qui sera opérationnel dans les 12 heures suivant l’atterrissage.
Lorsque le vol de lundi après-midi arrivera, la moitié de l’équipe israélien montera un hôpital de campagne – y compris des salles d’opération, des appareils à rayons X et des soins pédiatriques – pour fournir des services médicaux d’urgence aux blessés. L’autre moitié mènera des missions de recherche et de sauvetage dans les bâtiments effondrés.
Le porte-parole de Tsahal, le lieutenant-colonel Peter Lerner, s’attend à ce que l’hôpital de campagne d’Israël soit le premier à être opérationnel au Népal. Dans le passé, l’armée israélienne a mis en place des hôpitaux de campagne suite aux catastrophes naturelles en Haïti, aux Philippines et au Japon.
L’hôpital de campagne comprendra « un département pédiatrique, de chirurgie interne, néonatal, un service de radiologie ainsi qu’une maternité et une salle d’urgence et d’opération », a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué.
Il a ajouté que l’hôpital serait en mesure de soigner environ 200 patients par jour.
« C’est une grande délégation de haut de gamme avec un personnel considérable qui comprend 40 médecins et infirmières », a déclaré Laredo dans la déclaration.
Pendant ce temps, les autorités n’ont pas encore réussi à établir le contact avec la centaine d’Israéliens qui sont au Népal, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. Ce chiffre revoit à la baisse la première estimation qui était de 150 (dimanche).
La plupart des Israéliens faisaient de la randonnée dans les montagnes lointaines de ce pays himalayen, des régions où les autorités népalaises n’ont pas encore établi le contact avec des villages entiers qui auraient été touchés à la suite du tremblement de terre magnitude 7,8 de samedi.
D’après le ministère des Affaires étrangère, les Israéliens seraient vivants mais incapables de communiquer avec le monde extérieur en raison des pannes électriques et du mauvais temps.
Mark Sofer, le vice-directeur général du ministère des Affaires étrangères pour l’Asie et le Pacifique, est à Katmandou pour superviser les efforts d’Israël pour localiser et secourir les Israéliens bloqués.
Le journal Maariv a signalé qu’un groupe composé des familles et des amis des randonneurs israéliens bloqués au Népal ont manifesté lundi après-midi devant le ministère des Affaires étrangères à Jérusalem.
Le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Nissim Ben Sheetrit, a rencontré les manifestants lundi après-midi.
Le tremblement de terre a été le pire qui ait frappé la nation d’Asie du Sud en plus de 80 ans. Il a détruit des pans entiers des plus anciens quartiers de Katmandou et était assez fort pour se faire sentir à travers toute la région – de l’Inde au Bangladesh, de la Chine au Pakistan.