Quatre millions de pilules de captagon saisies en Syrie, selon les autorités
Le pouvoir de Bashar el-Assad, qui a transformé la Syrie en narco-État, était notoirement connu pour produire du captagon

Le ministère syrien de l’Intérieur a annoncé samedi la saisie de quelque quatre millions de pilules de captagon dissimulées dans des entrepôts du port de Lattaquié, prêtes à être exportées.
Sur Telegram, le département de lutte contre les stupéfiants a indiqué avoir intercepté « près de quatre millions de comprimés de captagon, cachés de manière professionnelle à l’intérieur de cinq mille barres métalliques » et prêts à quitter le territoire syrien.
Les autorités ont affirmé avoir engagé « les procédures légales nécessaires », sans toutefois préciser la destination du chargement.
La région côtière de Syrie, où se situe Lattaquié, est le berceau du clan du dictateur déchu Bashar el-Assad.
Le pouvoir de Bashar el-Assad, qui a transformé la Syrie en narco-État, était notoirement connu pour produire du captagon, une amphétamine dérivée d’un médicament censé traiter la narcolepsie ou les troubles du déficit de l’attention.
Après la chute d’Assad le 8 décembre, les nouvelles autorités ont mis au jour des stocks considérables de captagon dans des entrepôts ou d’anciennes installations militaires.

Les revenus générés par la vente de cette drogue de synthèse ont financé le pouvoir d’Assad tout au long de la guerre syrienne, déclenchée en 2011.
La Syrie est ainsi devenue l’un des plus grands producteurs mondiaux de stupéfiants, et le captagon sa principale exportation, dépassant à lui seul toutes ses exportations légales réunies, selon des estimations basées sur des données officielles collectées par l’AFP lors d’une enquête menée en 2022.
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