« Quelle personnalité! »: Assemblée et Premier ministre rendent hommage à Goasguen
"Quelle personnalité truculente, cultivée, à la fois fine et parfois brutale", l'a décrit le Premier ministre Edouard Philippe

L’Assemblée nationale et le Premier ministre ont rendu hommage mardi au député LR Claude Goasguen, figure « influente » de la politique parisienne, « homme profondément libre » à la « personnalité truculente », décédé jeudi d’un arrêt cardiaque, alors qu’il se rétablissait du coronavirus.
Avant les questions au gouvernement, le président de l’Assemblée Richard Ferrand (LREM) a salué les « vingt-cinq ans de mandat parlementaire » de Claude Goasguen, et sa « liberté de ton alliée à une totale indépendance d’esprit ».
Richard Ferrand a aussi rappelé son influence dans la vie politique parisienne, dont neuf ans comme maire du XVIe arrondissement, et son engagement « contre l’antisémitisme » et en faveur d’Israël, avant que les députés et le gouvernement ne fassent une minute de silence, debout.
« Quelle personnalité truculente, cultivée, à la fois fine et parfois brutale », l’a décrit le Premier Ministre Edouard Philippe (ex-LR).
« Il aimait la bonne chère, la culture, le débat passionné, la confrontation des idées, l’indépendance d’esprit, parfois crâne », a-t-il poursuivi, à propos d’un « personnage incroyablement français ».
« Notre hémicycle est orphelin », a réagi le chef du groupe LR à l’Assemblée Damien Abad. Claude Goasguen était un « habile débatteur, plein de panache et de force, un homme profondément libre, extrêmement cultivé et qui parlait haut », a témoigné le chef de file du groupe de droite.
Il a mené « un combat de chaque instant contre l’antisémitisme ». C’était « un homme droit qui faisait honneur à la politique », selon lui.
Chiraquien pugnace et figure de la droite parisienne, Claude Goasguen est décédé d’un arrêt cardiaque jeudi matin à l’âge de 75 ans, alors qu’il se rétablissait du coronavirus.
Le député LR siégeait pratiquement sans discontinuer à l’Assemblée nationale depuis 1993. Il fut aussi un éphémère ministre de la Réforme de l’Etat dans le premier gouvernement d’Alain Juppé en 1995.
Outre cet hommage, Richard Ferrand « prononcera son éloge funèbre dès que notre Assemblée pourra siéger au complet », alors que quelque 150 députés sur 577 peuvent actuellement siéger en raison des restrictions sanitaires liées au coronavirus.