Qutayer Odeh à nouveau accusé de menaces contre des responsables pénitentiaires
Le chef du crime réclame de meilleures conditions à sa peine de 18 ans pour tentative de meurtre ; les accusations suivent les émeutes déclenchées par son isolement

Le chef d’une importante organisation criminelle a été transféré mardi de l’isolement cellulaire et remis en prison pour être interrogé sur des allégations de chantage à l’encontre de ses geôliers.
Odeh, un parrain du crime de Jaljulia, près de Kfar Saba, a été interrogé sur des allégations d’extorsion, de conspiration en vue de commettre un crime et de menaces à l’encontre de hauts responsables de la prison israélienne, afin d’améliorer ses conditions de détention, a déclaré la police dans un communiqué.
Il sera déféré devant un juge mercredi pour décider de son statut de détenu dans le cadre de sa peine de prison, en fonction des besoins de l’enquête, précise le communiqué.
La police a déclaré avoir recueilli des preuves auprès de hauts fonctionnaires du service pénitentiaire israélien (IPS) qui sont soupçonnés d’avoir été victimes d’Odeh.
Odeh a été condamné à 18 ans de prison en juillet 2022 pour tentatives et menaces de meurtre. Il a été placé à l’isolement à la prison d’Ohalei Keidar, un établissement de sécurité maximale, et maintenu loin des autres détenus, de peur qu’il ne continue à diriger son syndicat du crime derrière les barreaux, rapportait la Douzième chaîne la semaine dernière.
Lorsqu’un juge a rejeté sa demande de levée de l’isolement, des hommes qui lui étaient fidèles ont organisé la semaine dernière des émeutes dans les prisons de Rimonim et d’Eshel, situées respectivement près de Netanya et à Beer Sheva.

Ohalei Keidar, est situé à côté d’Eshel ; ils font tous deux partie des quatre pénitenciers qui composent la prison de Beer Sheva.
Des membres du syndicat du crime de Nasser Hariri, un autre baron du crime organisé qui a été condamné en février à 18 mois de prison pour extorsion, se sont également joints aux émeutes. Hariri, qui est également à l’isolement à la prison de Rimonim, serait un allié d’Odeh.
Les émeutes ont coïncidé avec une violente guerre de territoire entre les syndicats du crime dans les villes et les quartiers arabes, ainsi qu’avec d’autres conflits violents, qui ont coûté la vie à 158 Arabes rien qu’en 2023, soit plus du double du nombre de 2022 à ce stade de l’année.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.