Raid de la police chez le maire de Hadera dans une enquête sur la corruption
3 autres élus de la ville du Nord sont interrogés par des enquêteurs sur les fraudes ; 2 doivent se présenter devant le juge pour une audience de renvoi
La police a interrogé lundi le maire de Hadera et trois autres élus sur des soupçons de pots-de-vin, de corruption et de fraude fiscale, ont rapporté la police et les médias israéliens.
Zvi « Zvika » Gendelman et les autres suspects de la ville côtière du nord ont été interrogés par l’unité antifraude de la police, Lahav 433, après un raid matinal à leur domicile et à leur bureau.
La police a déclaré que l’enquête secrète sur les élus de Hadera a été menée conjointement avec l’unité d’enquête sur le crime organisé et les fraudes de l’administration fiscale.
Selon le communiqué, les suspects « ont illégalement utilisé leur fonction pour promouvoir les intérêts de tiers ».

Après plusieurs heures d’interrogatoire, deux des suspects ont été libérés. Les deux autres seront présentés devant un juge au tribunal de première instance de Rishon Lezion plus tard dans la journée de lundi pour une audience de renvoi.
Le nom de Gendelman et d’autres détails d’identification de l’affaire ont d’abord fait l’objet d’un ordre de bâillon lorsque la police a publié la déclaration pour la première fois le lundi matin, mais l’ordre judiciaire a été levé plus tard dans la journée.
Le parti Yesh Atid a ensuite suspendu le maire de la ville de Hadera, après son interrogatoire de ce matin sur des soupçons de corruption.
« La règle de Yesh Atid est claire et explicite : un fonctionnaire qui fait l’objet d’une enquête criminelle sera immédiatement suspendu de toutes ses fonctions et son appartenance au parti sera suspendue jusqu’à ce que l’affaire soit clarifiée. Nous espérons que les soupçons s’avéreront être sans fondement », a déclaré le parti dans un communiqué.
Interrogé par le Times of Israel sur la question de savoir si cette règle s’appliquerait à une enquête théorique dont il fera l’objet, le président du parti Yair Lapid a assuré que lorsqu’il s’agit de corruption, il n’y a pas deux poids deux mesures.
« La règle s’appliquerait sur moi comme elle s’appliquerait à n’importe qui », a-t-il dit.
« Nous ne sommes pas au Likud », a-t-il dit, lançant une pique au parti au pouvoir de Netanyahu.”
Les scandales de corruption ont récemment ébranlé de nombreuses municipalités israéliennes.