Raid israélien contre une position du Hamas à Gaza après un tir de roquette
Aucun blessé ni dégâts n'ont été signalés alors que le Dôme de fer a intercepté le projectile qui se dirigeait sur Israël
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
L’armée israélienne a dit avoir mené un raid contre une position du groupe terroriste islamiste du Hamas au pouvoir à Gaza, dans la nuit de mercredi à jeudi, après le tir d’une roquette contre Israël depuis l’enclave palestinienne.
Il s’agit du premier tir de roquette depuis Gaza depuis une flambée de violences début mai au cours de laquelle des centaines de roquettes avaient été lancées contre Israël, tuant quatre Israéliens.
Des avions de combat ont attaqué une « infrastructure souterraine » dans une base militaire du Hamas dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué l’armée dans un communiqué tôt jeudi matin.
L’armée a déclaré que ces frappes aériennes étaient une réponse à la roquette lancée plus tôt dans la nuit, et souligné qu’Israël tient le Hamas pour responsable de toute violence émanant de l’enclave.
Plus tôt dans la nuit de mercredi à jeudi, l’armée avait annoncé avoir intercepté une roquette lancée contre le territoire israélien depuis la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas.
L’arrivée du projectile a déclenché les sirènes d’alarmes dans la communauté de Nirim, de la région d’Eshkol, à l’est de Gaza, aux alentours de minuit et quart, dans la nuit de mercredi à jeudi. Les résidents de la régions ont indiqué avoir entendu des explosions.
« Un tir a été détecté depuis Gaza vers le territoire israélien. Il a été intercepté par les soldats du Dôme de fer » a déclaré l’armée dans un communiqué, en référence au système de défense.
Le tir de roquette et le raid israélien n’ont pas fait de victimes, selon l’armée et une source de sécurité palestinienne.
« Il n’y a eu aucun impact dans la communauté. Des recherches sont menées dans la région », a déclaré un porte-parole d’Eshkol dans un communiqué.
L’attaque est survenue peu après qu’Israël a annoncé qu’il imposait une fermeture totale de la zone de pêche, bloquant l’accès à la mer aux pêcheur, en réaction à une série d’attaques depuis l’enclave côtière dans la journée.
Au moins six feux ont été attribués à des attaques de ballons incendiaires lancés depuis la bande de Gaza et un ballon lesté d’une bombe a explosé sur une ville israélienne. Aucun blessé n’est à déplorer mais les pâturages et champs ont été endommagés.
« Suite à la poursuite de l’envoi de ballons incendiaires de la bande de Gaza vers le territoire israélien, il a été décidé de fermer la zone maritime de Gaza jusqu’à nouvel ordre », affirme dans un communiqué le Cogat, organe israélien relevant du ministère de la Défense qui est chargé des opérations civiles dans les Territoires palestiniens.
Ces attaques incendiaires semblent enfreindre le cessez-le-feu officieux conclu en mai entre Israël et les dirigeants du Hamas au terme de deux jours d’intenses combats entre l’armée israélienne et les groupes terroristes palestiniens.
Selon la Douzième chaîne israélienne, l’accord négocié par l’Egypte et qui avait mis un terme à la flambée des violences avait compris, pour le Hamas, l’obligation de mettre un terme aux incidents violents le long de la clôture frontalière, l’établissement d’une zone-tampon de 300 mètres à la frontière, la fin du lancement de ballons incendiaires vers les communautés israéliennes et des affrontements nocturnes entre les Gazaouis et les forces de sécurité ainsi que l’arrêt des flottilles qui tentent de traverser la frontière maritime entre Gaza et Israël.
En échange, l’Etat juif aurait accepté d’élargir la zone de pêche, de permettre la mise en oeuvre de programmes « cash for work » des Nations unies et d’ouvrir des négociations sur des dossiers relatifs à l’électricité, aux postes-frontières, à la santé et au financement.
L’attaque au ballon-bombe de mercredi était la première attaque armée depuis l’enclave depuis la fin de ces hostilités, le 5 mai.
Mercredi également, une ancienne roquette a explosé dans un cimetière en périphérie de la ville d’Ashdod. Aucun blessé ni dégât n’a été signalé.
L’AFP et l’équipe du Times of Israël ont contribué à cet article.