Record de cas de COVID en Israël pour le 2e jour consécutif
Le Premier ministre a prévenu qu'Israël pourrait enregistrer 50 000 cas quotidiens au plus fort de la vague provoquée par le variant Omicron ; le taux de transmission frôle les 2

Sous l’impulsion du variant ultra-contagieux Omicron, Israël a enregistré un nombre record de cas de coronavirus pour la deuxième journée consécutive, a indiqué jeudi le ministère de la Santé.
Le record de 16 115 cas diagnostiqués mercredi est le plus grand nombre de nouvelles infections signalées en une seule journée depuis le début de la pandémie. Le précédent record avait été établi mardi avec 12 554 cas, et avant cela le 2 septembre avec 11 345 nouvelles infections enregistrées lors de la vague du variant Delta.
Le Premier ministre Naftali Bennett avait averti dimanche qu’Israël compterait probablement 20 000 nouveaux cas quotidiens d’ici la fin de la semaine, et pourrait atteindre 50 000 cas quotidiens au plus fort de la vague.
Omicron, détecté pour la première fois en Afrique du Sud, est apparemment plus contagieux mais provoque moins de cas de maladie grave et de décès que les variantes précédentes – en particulier chez les personnes vaccinées.

Alors qu’Omicron est à l’origine de la cinquième vague d’infections, le taux de tests positifs a atteint mercredi 7,89 % sur les plus de 330 000 tests effectués.
Le ministère de la Santé a déclaré que le taux de transmission du virus, R, indiquant le nombre de personnes à qui chaque personne infectée transmet le virus, était passé à 1,99. Le taux de transmission est basé sur des données recueillies 10 jours auparavant et les valeurs supérieures à 1 indiquent que les infections se propagent – plus le chiffre est élevé, plus le taux est rapide.
L’augmentation du nombre de cas s’est accompagnée d’une augmentation de cas graves. Selon les chiffres du ministère de la Santé, 134 patients étaient dans un état grave jeudi matin, contre 133 la veille. Cinquante-et-une personnes sont dans un état critique.
Il y a une semaine, on ne comptait que 91 patients dans un état grave. La grande majorité des personnes dans un état grave ne sont pas vaccinées. (Au plus fort de la vague Delta, Israël comptait quelque 700 patients dans un état grave).

Selon la Douzième chaîne, les experts ont informé Bennett que la vague devrait atteindre son paroxysme dans trois semaines. Mercredi, un reportage, qui ne cite pas les sources sur lesquelles il s’appuie, a indiqué que les experts de la Santé s’attendent à ce que le nombre de cas graves de COVID atteigne un pic d’environ 1 200, semblable au pic précédent lors de la quatrième vague provoquée par Delta.
Mais un autre reportage de la Treizième chaîne, également sans sources, suggère que les experts de la Santé israéliens pensent qu’il pourrait y avoir jusqu’à 2 500 cas graves dans les semaines à venir et que Bennett a demandé aux chefs de la Santé de se préparer à un scénario dans lequel le nombre de cas atteindrait 4 000.
Avec deux nouveaux décès enregistrés au cours des dernières 24 heures, le bilan s’élève à 8 253 morts.
En Israël comme ailleurs, la variant se propage rapidement et à rude épreuve les centres de dépistage, les écoles, les hôpitaux et les compagnies aériennes. Certains experts préconisent d’ailleurs sur ces dernières plutôt que sur les admissions dans les hôpitaux. Les hospitalisations, ainsi que les décès dus au coronavirus, n’augmentent pas de manière proportionnelles, ce qui, selon les experts, est le résultat de la protection vaccinale.

Le nombre de personnes vaccinées est en constante augmentation, mais il est limité en partie par les segments de la population qui ont été plus lents à retrousser leurs manches. Il existe en outre un puissant lobby anti-vaccination.
Environ 63 % des Israéliens ont été vaccinés deux fois, tandis qu’environ 46 % ont reçu trois injections. Il n’y a pas encore de données sur le nombre de personnes ayant reçu la quatrième dose du vaccin, récemment disponible.
Israël serait le premier pays à déployer largement une quatrième vaccination pour les personnes de 60 ans et plus, ainsi que pour les personnes immunodéprimées.