Référence nazie sur Facebook : conseil de discipline pour un étudiant de Strasbourg
La page, présentée comme une "liste fictive" candidate à l'élection du bureau des sports, est Intitulée "Waff'EM SS Liste BDS", et est illustrée par une image de dignitaires nazis faisant le salut hitlérien
Un étudiant de l’Ecole de management (EM) de Strasbourg a été convoqué devant le conseil de discipline pour avoir, par un « humour potache de mauvais aloi », créé un compte Facebook faisant référence aux Waffen SS, a annoncé jeudi la direction de l’école de commerce.
« De tels débordements ne peuvent être tolérés au sein de notre école », a affirmé dans un communiqué Herbert Castéran, le directeur général de l’EM, « choqué » par un acte « irresponsable », que « rien ne saurait justifier ».
L’étudiant « isolé » responsable de cette publication « passera très rapidement devant le conseil de discipline en lien avec l’Université de Strasbourg », a ajouté M. Casteran.
Le profil Facebook en question se présente comme la page de campagne d’une « liste fictive » candidate à l’élection du bureau des sports de l’EM. Intitulée « Waff’EM SS Liste BDS », et illustrée par une image de dignitaires nazis faisant le salut hitlérien, elle se propose de « brûler les listes adverses ».
« Si la liberté d’expression est un droit fondamental, elle ne saurait s’exercer sans certaines restrictions », a commenté le directeur général de l’établissement.
La direction « s’est rapprochée de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), qui a accepté de participer sous quinzaine à un atelier de sensibilisation pour l’ensemble des promotions », a-t-il encore souligné.
Contactée par l’AFP, la Licra du Bas-Rhin s’est félicitée que la direction de l’école ait « rapidement réagi ». « On n’est pas là seulement dans de la bêtise pure, ce serait trop facile », a estimé Roger Braun, vice-président de la section bas-rhinoise de l’association.
« La bêtise peut s’exprimer de mille façons différentes. Si elle choisit de s’exprimer de cette manière, c’est qu’il y a un background conscient ou inconscient d’opinions haineuses », a-t-il ajouté.