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Réfugiés syriens : ces pays qui changent ou songent à changer leur politiques

L'offensive insurgée dirigée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham a ouvert une période d'incertitude en Syrie, après 14 ans d'une guerre civile qui a fait plus de 500 000 morts

Les réfugiés syriens, bloqués entre les frontières jordaniennes et syriennes, qui attendent pour traverser en Jordanie, au passage de la frontière de Hadalat, à l'est de la capitale jordanienne Amman, le 14 janvier 2016 (Crédit : AFP / KHALIL Mazraani)
Les réfugiés syriens, bloqués entre les frontières jordaniennes et syriennes, qui attendent pour traverser en Jordanie, au passage de la frontière de Hadalat, à l'est de la capitale jordanienne Amman, le 14 janvier 2016 (Crédit : AFP / KHALIL Mazraani)

Plusieurs pays ont annoncé qu’ils modifiaient leur politique à l’égard des réfugiés syriens, au lendemain de la chute de Bachar al-Assad.

L’offensive insurgée dirigée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a ouvert une période d’incertitude en Syrie, après 14 ans d’une guerre civile qui a fait plus de 500 000 morts.

Danemark

La commission de recours des réfugiés danoise « a décidé de suspendre le traitement des dossiers concernant des personnes en provenance de Syrie en raison de la situation très incertaine dans le pays après la chute du régime Assad », a-t-elle écrit dans un communiqué.

La décision concerne actuellement 69 cas, a-t-elle précisé.

Elle a également « décidé de reporter la date limite de départ pour les personnes en mesure d’être expulsées vers la Syrie », ce qui concerne 50 cas, a-t-elle précisé.

A l’été 2020, le Danemark est devenu le premier pays de l’Union européenne à réexaminer des centaines de dossiers de réfugiés syriens au motif que « la situation actuelle à Damas n’est plus de nature à justifier un permis de séjour ou son extension ».

Illustration : migrants et réfugiés syriens et irakiens traversent la frontière gréco-macédonienne, près de Gevgelija, le 23 février 2016. (Crédit : AFP/Robert Atanasovski)

Dans les faits, il n’y a pas eu de retour forcé de réfugiés syriens vers la Syrie.

Le Danemark a une politique d’accueil très restrictive avec un objectif assumé de « zéro demandeur d’asile ». Il encourage les retours volontaires des Syriens et ne délivre que des permis de résidence temporaire depuis 2015.

Norvège

De son côté, la Norvège a également décidé de suspendre l’examen des dossiers de réfugiés syriens, dans l’attente d’une stabilisation de la situation.

« La situation dans le pays reste très floue et non résolue », écrit le directorat norvégien de l’immigration (UDI) dans un communiqué.

La suspension de l’examen des dossiers signifie que l’UDI « ne rejettera ni n’accordera les demandes d’asile des Syriens qui ont demandé l’asile en Norvège, pour le moment », précise l’organisation sans donner le nombre de dossiers concernés.

La Norvège a reçu 1 933 demandes d’asile de la part de Syriens depuis le début de l’année.

Des réfugiés syriens rentrent dans la ville syrienne de Jarablos, au point de passage de Karkamis, dans le sud de la Turquie, le 7 septembre 2016. Ilustration. (Crédit : Bulent Kilic/AFP)

Allemagne

L’Allemagne, pays de l’UE qui accueille la plus importante diaspora syrienne, a suspendu les décisions sur les demandes d’asile en cours d’exilés syriens, a annoncé lundi la ministre de l’Intérieur allemande.

Etant donné « l’incertitude actuelle », l’Office fédéral de l’immigration et des réfugiés a « décrété aujourd’hui un gel des décisions pour les procédures d’asile actuellement encore en cours » des migrants syriens, a déclaré Nancy Faeser dans un communiqué.

« La fin de la tyrannie brutale du dictateur syrien Assad est un grand soulagement pour de nombreuses personnes qui ont souffert de la torture, du meurtre et de la terreur », a estimé la ministre.

De nombreux Syriens qui ont trouvé refuge en Allemagne depuis la grande crise migratoire des années 2015-2016 « ont désormais enfin l’espoir de retourner dans leur patrie syrienne et de reconstruire leur pays », ajoute-t-elle.

Moins de 48H après le renversement du président Assad, le débat d’un retour des migrants syriens a déjà été lancé dans la première économie européenne en campagne électorale, notamment par l’extrême droite et la droite conservatrice.

La situation actuelle en Syrie reste toutefois « très confuse », ajoute la ministre de l’Intérieur, après la fuite du président chassé par une offensive spectaculaire de rebelles islamistes qui a mis fin dimanche à un demi-siècle de règne sans partage de son clan familial.

Photo d’illustration de réfugiés syriens, le 29 mai 2014. (AFP/Anwar Amro)

« Les possibilités concrètes de retour ne sont pas encore prévisibles pour le moment et il ne serait pas sérieux de spéculer à ce sujet dans une situation aussi volatile », souligne-t-elle encore.

Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 974 136 personnes de nationalité syrienne résident actuellement en Allemagne.

Parmi elles, 5 090 ont été reconnues comme éligibles à l’asile, 321 444 ont obtenu le statut de réfugié et 329 242 ont bénéficié d’une protection subsidiaire, un sursis plus temporaire, tandis que des dizaines de milliers d’autres cas restent en suspens.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Sebastian Fischer, a souligné lundi que des combats avaient toujours lieu en Syrie.

« Le fait que le régime d’Assad ait pris fin n’est malheureusement pas une garantie d’une évolution pacifique », a-t-il déclaré lors d’un point de presse.

Il reste à voir si cette nouvelle situation entraînera de nouveaux mouvements migratoires ou « si, au contraire, la situation se stabilise, et les personnes déplacées et les réfugiés auront la possibilité de retourner dans leur patrie à long terme », a déclaré M. Fischer.

« Je crois que la décision que j’ai prise à l’époque d’accueillir les réfugiés était la bonne », a déclaré Angela Merkel lors d’un entretien sur la chaîne publique française France 2. « Car c’était des personnes dans le besoin, qui avaient payé des passeurs, qui avaient mis leurs vies en danger, qui fuyaient Bachar al-Assad car ils n’avaient pas de perspective pour leur pays ».

Elle a souligné qu’elle avait alors conscience que ce serait « une tache compliquée, un grand défi » mais il fallait, selon elle, appliquer les valeurs européennes qui prônent que « la dignité de chaque individu compte ».

Interrogée sur la montée du racisme et de l’extrême droite qui aurait pu pousser à freiner l’accueil des réfugiés, Angela Merkel a reconnu que ces tendances avaient commencé lors de ses précédents mandats.

« Mais l’alternative, cela aurait été d’empêcher ces réfugiés, par exemple avec des canons à eau, de venir en Allemagne. Et ça ne m’aurait pas semblé juste », a-t-elle également dit.

Elle a toutefois estimé qu’il fallait « prendre au sérieux ce problème de l’immigration clandestine ».

« C’est un problème qui se pose aussi en France. On ne peut pas se laisser dicter notre conduite par les passeurs », a-t-elle souligné, ajoutant que les partis démocratiques devaient coopérer sur cette question tout en travaillant avec les pays d’origine, comme l’Allemagne l’a fait avec la Turquie.

Autriche

Les autorités autrichiennes ont annoncé lundi, au lendemain de la chute du régime du président Bachar al-Assad en Syrie, suspendre les demandes d’asile des réfugiés de ce pays et préparer « un programme d’expulsion ».

« A partir de maintenant, l’ensemble des procédures en cours vont être stoppées », a déclaré le ministère de l’Intérieur autrichien dans un communiqué.

Environ 7 300 dossiers sont concernés par cette décision parmi les quelque 100 000 Syriens vivant en Autriche, un des pays qui en a accueilli le plus en Europe.

Le cas de ceux qui se sont déjà vu accorder l’asile va également être réexaminé. Le regroupement familial est de même suspendu.

« Dans ce contexte, j’ai chargé le ministère de préparer un programme de rapatriement et d’expulsion vers la Syrie », a ajouté le ministre de l’Intérieur Gerhard Karner.

« La situation politique en Syrie a fondamentalement changé, avec une soudaine accélération des événements ces derniers jours », a souligné le ministère, jugeant « important de réévaluer la situation ».

Depuis 2015, environ 87 000 Syriens ont reçu une réponse positive à leur demande d’asile dans le pays de neuf millions d’habitants.

Mais le chancelier conservateur Karl Nehammer a durci les mesures ces dernières années face à la poussée de l’extrême droite, qui a remporté pour la première fois les législatives fin septembre. Faute de partenaires pour gouverner, elle est exclue des négociations en cours pour former un nouveau gouvernement.

Suède

Les permis de séjour des réfugiés en provenance de Syrie doivent être « réexaminés » à la lumière de la chute du président syrien Bachar al-Assad, a estimé le chef de file des Démocrates de Suède (SD, extrême droite), associé à la coalition gouvernementale.

La Suède est le deuxième pays au sein de l’UE à avoir accueilli le plus grand nombre de Syriens fuyant la guerre civile en 2015 et 2016, après l’Allemagne.

Sur les 162 877 demandeurs d’asile en 2015, 51 338 venaient de Syrie, selon les chiffres de l’autorité suédoise de statistiques SCB.

« Des forces islamistes destructrices sont à l’origine du changement de pouvoir » en Syrie, a écrit sur X le chef de file des SD, Jimmie Akesson. « Je constate que des groupes se réjouissent de cette évolution ici en Suède. Vous devriez y voir une bonne occasion de rentrer chez vous ».

Des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche à Sergels torg, dans le centre de Stockholm, pour célébrer la fin d’un demi-siècle de règne du clan Assad.

« Les nouvelles situations exigent de nouvelles appréciations. Il est donc important que les permis de séjour des personnes qui ont quitté la Syrie pour la Suède soient rééxaminés », a poursuivi Jimmie Akesson.

Le chef de file des conservateurs Ulf Kristersson a accédé au pouvoir en octobre 2022 en formant un bloc majoritaire avec l’appui des Démocrates de Suède, sur la base d’un programme de coalition prévoyant une forte réduction de l’immigration.

Le parti SD est arrivé en deuxième position aux législatives de 2022 avec 20,5% des voix.

La Suède a durci sa politique migratoire ces dernières années, restreignant le regroupement familial, oeuvrant pour le retour et l’expulsion de migrants en situation irrégulière.

Contacté par l’AFP, le ministre suédois des Migrations Johan Forssell a dit qu’il était encore « trop tôt pour tirer des conclusions » de la situation sur le terrain.

L’approche générale en Suède reste « une politique migratoire restrictive où nous accordons une protection aux personnes tant qu’elles en ont besoin », a-t-il rappelé dans un message à l’AFP.

Du côté de la communauté syrienne en Suède, « la réponse à cette question n’est pas homogène » et varie en fonction des situations de vie, dit à l’AFP Fayez Chahrstan, président de l’association des Syriens en Suède.

Royaume-Uni

Le ministère britannique de l’Intérieur a annoncé lundi avoir « mis sur pause temporairement » l’examen des demandes d’asile de Syriens au Royaume-Uni, « le temps d’évaluer la situation » après la chute d’Assad.

« Le ministère de l’Intérieur a mis sur pause temporairement ses décisions concernant les demandes d’asile de Syriens le temps d’évaluer la situation actuelle », indique le Home office dans un communiqué.

Entre 2011 et 2021, près de 31.000 Syriens ont obtenu l’asile au Royaume-Uni, selon des chiffres publiés par la Chambre des Communes britannique.

En 2023, un peu plus de 3.000 Syriens ont demandé l’asile au Royaume-Uni, un chiffre en baisse de 22% comparé à l’année précédente, selon le Home Office.

France

Le ministère de l’Intérieur français a indiqué lundi « travailler sur une suspension des dossiers d’asile en cours provenant de Syrie », avant que l’organisme indépendant chargé de statuer sur ces demandes de protection ne nuance la portée de cette annonce.

« Une décision devrait aboutir dans les heures qui viennent », avait prévenu le ministère de l’Intérieur sur une boucle de messagerie dédiée aux médias avant de préciser que l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) était en charge du dossier.

L’Ofpra, établissement public bénéficiant d’une « indépendance fonctionnelle », a ensuite précisé « suivre attentivement la situation en Syrie » dans un communiqué.

« Comme toujours en cas de situation évolutive dans un pays d’origine de demandeurs d’asile, cela peut conduire à suspendre provisoirement la prise de décision sur certaines demandes d’asile émanent de ressortissants syriens, en fonction des motifs invoqués », a détaillé l’Ofpra.

En 2023, plus de 4.465 demandes d’asile de ressortissants syriens ont été enregistrées en France et 2.500 depuis le début 2024, selon les derniers chiffres de l’Ofpra chargé d’examiner les demandes.

Environ 700 demandes dont des mineurs sont toujours en cours de traitement, a complété l’Ofpra.

Le statut de réfugié défini par la Convention de Genève de 1951 reconnait comme tel toute personne craignant d’être persécutée dans son pays d’origine « du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques ».

Suisse

La Suisse a à son tour décidé lundi de suspendre les décisions sur les demandes d’asile de Syriens, ont annoncé les autorités fédérales, après la chute de Bachar al-Assad.

« Le SEM suspend les procédures et les décisions d’asile pour les requérants d’asile syriens jusqu’à nouvel ordre », a écrit le Secrétariat d’État aux migrations sur le réseau social X.

Il indique n’être « actuellement pas en mesure d’examiner de manière fondée s’il existe des motifs d’asile et si l’exécution d’un renvoi est raisonnablement exigible ».

Plus tôt dans la journée, l’UDC (droite radicale), premier parti du pays, avait réclamé un arrêt immédiat de l’asile accordé aux Syriens.

« L’UDC réclame l’arrêt immédiat de l’asile pour les Syriens puisque la raison de l’accorder (les poursuites par le régime Assad) n’existe plus », écrit sur le réseau social X, Thomas Aeschi, qui préside le groupe parlementaire de l’Union démocratique du centre (UDC) à la chambre basse.

Environ 28.000 ressortissants syriens séjournaient en Suisse à la fin de l’année 2023, selon les données de l’Office fédéral de la statistique cité par la télévision suisse RTS.

Turquie

Le président turc a annoncé la réouverture d’un poste-frontière fermé depuis 2013 pour le retour des réfugiés syriens dans leur pays.

« Afin d’éviter les embouteillages et de faciliter la circulation, nous ouvrons le poste frontière de Yayladagi aux passages », a-t-il affirmé.

De nombreux réfugiés syriens vivant en Turquie se sont précipités aux poste-frontières dans le sud du pays pour rentrer en Syrie à l’annonce de la chute du dictateur Bachar al-Assad dimanche.

Le poste-frontière de Yayladagi, fermé depuis 2013, est situé dans la province de Hatay (sud).

« Je crois que le vent fort du changement qui souffle sur la Syrie sera bénéfique pour tous les Syriens, en particulier pour les réfugiés. A mesure que la Syrie gagnera en stabilité, les retours volontaires augmenteront également. Le désir des Syriens de retrouver leur patrie depuis 13 ans prendra fin », a affirmé le président turc.

« 4,5 millions de Syriens sont devenus nos hôtes. Nous avons agi en protecteurs des immigrés syriens, dont le nombre est dernièrement tombé à 2,9 millions. Nous l’avons fait, non pas en nous plaignant, mais en respectant nos convictions et notre bon voisinage », a-t-t il ajouté.

Grèce

La Grèce, pays d’entrée dans l’Union européenne de nombreux réfugiés, a suspendu temporairement l’examen des demandes d’asile de Syriens, a indiqué le 11 décembre le ministre des Migrations, Nikos Panagiotopoulos, emboîtant ainsi le pas de nombreux partenaires européens.

« Nous gelons temporairement (…) toutes les procédures (de demandes d’asile de Syriens) jusqu’à ce que nous puissions évaluer les nouvelles données » politiques en Syrie après le renversement de Bachar al-Assad, a-t-il affirmé sur la radio Real FM.

« Un citoyen syrien ne peut plus obtenir l’asile s’il invoque la persécution par le régime d’Assad alors que le régime d’Assad a cessé d’exister », a poursuivi le ministre du gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis.

La Grèce a vu arriver des centaines de milliers de réfugiés syriens, en particulier en 2015 et 2016, en provenance de Turquie.

La plupart ont ensuite quitté la Grèce pour rejoindre l’Allemagne notamment, qui accueille la plus importante diaspora syrienne en Europe.

La transition démocratique souhaitée en Syrie « devrait ouvrir la voie au retour en toute sécurité des réfugiés syriens dans leurs foyers », a-t-il ajouté, et « marquer la fin des arrivées de réfugiés en provenance de ce pays qui souffre depuis longtemps ».

D’après le ministre, environ 99 % des Syriens qui se trouvent en Grèce citent comme principale et unique raison pour demander l’asile leur persécution par le pouvoir de Bachar al-Assad.

Cette suspension temporaire de l’instruction des demandes d’asile concerne « environ un tiers des personnes », soit environ 9 500 demandeurs d’asile syriens, qui se trouvent actuellement dans les camps en Grèce, principalement sur les îles de la mer Egée et dans la région de l’Evros, frontalière avec la Turquie.

D’après le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU, plus de 58.200 migrants sont arrivés sur les îles de la mer Egée, proches des côtes turques, depuis le début de 2024 et 39% d’entre eux étaient des Syriens.

« Ce qui se passe est un grand changement (…) Nous ne savons pas ce qui émergera demain : si ce sera une amélioration ou une détérioration en termes de mouvements de réfugiés et de stabilité géopolitique dans la région », a souligné M. Panagiotopoulos.

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