Report d’une réunion entre Israéliens et Palestiniens
Le meurtre de Baruch Mizrahi, la veille de Pessah, semble être à l'origine de ce changement de programme
Une rencontre prévue mercredi entre négociateurs israéliens et palestiniens sous médiation américaine pour tenter de débloquer le processus de paix a été reportée, a-t-on appris de sources concordantes.
« La réunion qui était planifiée pour ce soir entre les équipes de négociation israélienne et palestinienne n’aura pas lieu, elle a été reportée », a déclaré à l’AFP un responsable gouvernemental israélien sous le couvert de l’anonymat.
Le responsable n’a pas expliqué la raison de ce report mais il a accusé la partie palestinienne d’être responsable du meurtre d’un officier de police israélien lundi près d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie.
Cette attaque est « le résultat direct d’une (…) glorification continuelle du terrorisme que nous voyons dans des médias officiels et le système éducatif palestiniens », a-t-il estimé.
Lundi soir, peu avant le début des festivités de la Pâque juive, un officier supérieur de la police israélienne, chargé du renseignement, a été tué lorsque sa voiture a été la cible de tirs près de Hébron. La femme de la victime a été grièvement blessée, et un enfant de neuf ans légèrement touché, selon l’armée.
« Cet assassinat est le résultat des incitations à la haine des responsables de l’Autorité palestinienne qui continuent à véhiculer dans les médias des contenus haineux contre Israël, qui se sont traduits par l’assassinat d’un père de famille en route pour célébrer le dîner de Pessah (la Pâque juive) », avait dénoncé mardi le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué.
Mercredi, l’armée et la police israéliennes n’avaient toujours pas trouvé le ou les tireur(s), après de grandes opérations de recherche dans le secteur d’Idhna, un village palestinien à proximité du lieu de l’attaque.
Côté palestinien, une source proche des négociations a indiqué à l’AFP que la réunion avait été reportée à jeudi pour permettre la présence de l’émissaire américain Martin Indyk.
Le processus de paix, relancé en juillet sous l’égide du secrétaire d’Etat américain John Kerry, traverse une crise profonde. Les deux parties ont multiplié les gestes d’hostilité depuis qu’Israël a refusé de libérer, comme prévu le 29 mars, un quatrième et dernier contingent de prisonniers.
Israéliens et Palestiniens « travaillent à un accord qui leur permettrait de prolonger les négociations au-delà du 29 avril », a déclaré mardi soir la porte-parole du département d’Etat Jennifer Psaki, en référence à la date, fixée en juillet, pour l’échéance des pourparlers.