Répression des crimes violents dans la communauté arabe : 85 arrestations en 24h
Plusieurs armes et 1,5 million de shekels en espèces ont été saisis lors de l’opération menée conjointement par des milliers d'officiers et d'agents de la police des frontières
La police israélienne a déclaré jeudi avoir arrêté 85 suspects et placé 48 autres personnes en détention pour interrogatoire dans le cadre d’une opération de répression des crimes violents au sein de la communauté arabe.
La police a précisé que les arrestations ont eu lieu au cours des dernières 24 heures et qu’elles ont permis de saisir 18 pistolets, trois fusils M16, deux pistolets à air comprimé, un engin explosif improvisé et toute une série de munitions, ainsi qu’environ 1,5 million de shekels en espèces.
« La police israélienne poursuivra sa lutte obstinée, intransigeante et déterminée contre les principaux auteurs de crimes afin de renforcer le contrôle et le sentiment de sécurité du public », a déclaré le commandant Shmuel Sharvit du Département des renseignements, notant que l’opération comprenait des milliers d’officiers et d’agents de la police des frontières.
Mercredi matin, un homme de 50 ans a été abattu à l’entrée de sa maison à Jisr az-Zarqa.
Selon The Abraham Initiatives, une organisation à but non lucratif qui recense les crimes violents dans la communauté arabe, Deeb Jarban est le 146e membre de la communauté israélienne à avoir été tué dans un homicide depuis le début de l’année 2023, soit plus du double de l’année dernière à la même époque.
Une vague de crimes violents a submergé la communauté arabe en Israël ces dernières années.
De nombreux dirigeants de la communauté imputent la vague de crimes à la police qui, selon eux, n’a pas réussi à sévir contre les puissantes organisations criminelles et a largement ignoré la violence. Ils pointent également du doigt des décennies de négligence et de discrimination de la part des services gouvernementaux comme étant la cause première du problème.
Le ministre d’extrême-droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui a fait campagne en promettant de renforcer la sécurité publique et dont le ministère supervise la police, est resté largement silencieux sur la montée en flèche de la criminalité.
Les membres de la précédente coalition d’unité – qui comprenait un parti arabe pour la première fois dans l’histoire d’Israël – affirment que les mesures qu’ils ont prises pour s’attaquer aux causes profondes de l’endémie ont conduit à une rare baisse, bien que marginale, des meurtres.