Reprise des classes du CP au CM1 ; coiffeurs et instituts de beauté rouvrent
Les élèves seront divisés en capsules ; certains programmes périscolaires reprennent ; les commerces qui reçoivent un client à la fois sont autorisés à rouvrir
Alors que le nombre de cas de coronavirus continue de baisser, une semaine après la première levée de restrictions, les ministres du cabinet chargé de la lutte contre le coronavirus ont approuvé lundi soir la réouverture des classes du CP au CM1 dès le début de la semaine prochaine et la levée d’une série de restrictions instaurées pour endiguer la pandémie.
Dans le cadre du plan approuvé par les ministres, les élèves de CE2 et CM1 seront divisés en petits groupes et iront à l’école cinq jours par semaine. Les classes de CP et CE1 seront réparties en deux groupes, qui iront en classe à tour de rôle, à raison de trois jours par semaine. Les élèves de CM2 continueront l’école à distance.
Les écoles sont fermées depuis le 18 septembre, date à laquelle un dispositif national de confinement est entré en vigueur pour faire baisser les taux d’infection. Les établissements d’accueil de la petite enfance ont été autorisés à rouvrir la semaine dernière. La violence de la seconde vague de l’épidémie quelques semaines après la rentrée scolaire, qui a donné lieu au reconfinement, a été attribuée à la reprise des cours le 1er septembre.
En plus de la réouverture des classes, les ministres ont décidé lundi d’autoriser celle des salons de coiffure et des instituts de beauté et d’autres commerces, qui devront accueillir un client à la fois, dès dimanche prochain.
Une autre réunion aura lieu jeudi pour décider de la réouverture d’autres magasins et des maisons d’hôtes.
Durant la réunion, qui a duré six heures, les ministres ont débattu d’un certain nombre de mesures.
« Je ne soutiendrai pas la réouverture des commerces. Nous jouons avec le feu, » a déclaré le ministre de la Santé Yuli Edelstein selon la Douzième chaîne, pendant les discussions.
Non sans tensions entre les ministres, il a été décidé que les programmes périscolaires de l’après-midi reprendraient pour les classes de CP et de CE1, mais sans capsules, ce qui est en contradiction avec le plan de reprise des cours.
Lors d’une discussion particulièrement houleuse, le ministre des Finances Israel Katz a manifesté son opposition à une reprise à mi-temps des cours et a soutenu que les élèves devraient reprendre l’école à plein temps.
« Je suis arrivé à la conclusion que nous n’avons pas le choix que d’autoriser les classes de CP et de CE1 à reprendre », aurait-il dit, selon des fuites de cette réunion. « Je n’ai vu nulle part ailleurs dans le monde [le principe] de capsules [dans les écoles]. »
Le ministre de l’Éducation Yoav Gallant aurait réagi vivement aux critiques formulées par les députés Kakhol lavan, dont certains appelaient à une reprise totale pour tous les élèves du CP au CM1.
« Sommes-nous un gouvernement ou pas ? Je suggère que vous disiez à vos représentants à la Knesset de se calmer et de rester dans un esprit de coopération et non de schisme », a-t-il dit.
Néanmoins, et malgré les décisions ministérielles sur les classes de CP et de CE1 qui iront à l’école trois jours par semaine, le ministre a annoncé au micro de la Douzième chaîne peu après la réunion que ces élèves fréquenteront l’école davantage de jours par semaine, au moins dans certaines zones du pays.
« Avec les maires et les directeurs d’écoles, nous ouvrirons les classes de CP et CE1 pour plus que trois jours ; dans de nombreuses zones du pays, ce sera quatre jours », a-t-il dit sans expliquer ce décalage. « Ce sera même cinq jours dans certains endroits ».
Bien que les établissements d’enseignement du pays aient été officiellement fermés en raison des restrictions sanitaires, des centaines de yeshivot, d’écoles primaires et collèges ultra-orthodoxes – y compris dans les zones fortement infectées – ont ouvert la semaine dernière au mépris de la loi, sur ordre d’un éminent rabbin. De nombreux responsables haredim ont légitimé ce geste, et la police ne sanctionne que sporadiquement les contrevenants.
Après le premier confinement national du printemps, les autorités sanitaires avaient renoncé au plan de déconfinement face à la pression des ministres et avaient rouvert la quasi-totalité des écoles et des commerces d’un coup, au début du mois de mai. Cette levée brutale des mesures sanitaires aurait joué un rôle important dans la hausse du taux d’infection pendant l’été, qui a conduit au reconfinement.
Plus tôt dans la journée de lundi, le ministère de la Santé a annoncé que le taux de tests positifs dans le pays était tombé à un nouveau creux depuis le début de la deuxième vague en juin, avec seulement 1,9 % de résultats positifs sur les 26 282 tests effectués jusqu’à présent lundi.
En outre, le nombre de patients dans un état grave est passé sous la barre des 500 pour la première fois en six semaines environ, selon les chiffres.
Il y a eu 569 nouveaux cas confirmés hier, soit 2,9 % des 19 958 résultats de tests. En outre, 495 autres cas ont été ajoutés au bilan lundi.
Le nombre total de cas depuis le début de la pandémie 310 600, dont 13 375 cas actifs. Parmi eux, 486 patients étaient dans un état grave, dont 196 sous respirateur, 142 autres sont dans un état modéré et les autres ne présentent pas ou peu de symptômes.
Le nombre total de décès dus au virus en Israël a augmenté lundi pour atteindre 2 440.