Israël en guerre - Jour 466

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Reprise annoncée des manifestations d’ampleur avec la fin des mesures d’urgence

Les rassemblements, et notamment antigouvernementaux, seront à nouveau autorisés mercredi, le ministère de la Santé ayant dit n'avoir "aucune intention" de prolonger l'interdiction

Des Israéliens manifestent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à Jérusalem, le 26 septembre 2020. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Des Israéliens manifestent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à Jérusalem, le 26 septembre 2020. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le gouvernement a informé la Cour suprême, lundi soir, qu’il ne prolongerait pas les mesures d’urgence controversées qui avaient interdit les rassemblements massifs anti-Netanyahu.

La validité de ces pouvoirs d’urgence particuliers expirera mardi à minuit – ce qui signifie que les mouvements de protestation d’ampleur pourront reprendre dès mercredi.

De nombreux groupes qui organisent, depuis des mois, des manifestations dénonçant le Premier ministre, réclamant sa démission en raison de son procès pour corruption et critiquant la prise en charge par le gouvernement de la crise sanitaire entraînée par l’épidémie de coronavirus, ont d’ores et déjà programmé un rassemblement majeur, samedi soir, aux abords de sa résidence de la rue Balfour.

Et une manifestation bien plus importante est prévue le samedi suivant, en date du 24 octobre, a noté la Douzième chaîne.

La police n’a pas encore décidé comment elle gérerait ce type de rassemblement qui, avant le confinement, avait attiré des dizaines de milliers de personnes. Depuis que des restrictions au droit de manifester ont été imposées – limitant le nombre de participants et interdisant à ces derniers de s’éloigner à plus d’un kilomètre de leurs habitations pour prendre part à un mouvement de protestation – les organisateurs avaient choisi de mettre en place des centaines de petits regroupements dans tout le pays.

Ces derniers ont affirmé que les manifestations de samedi pourraient réunir un chiffre sans précédent de 200 000 personnes au sein de l’Etat juif.

Israël a imposé un confinement national à la veille des grandes fêtes juives, le mois dernier, pour tenter de venir à bout d’une recrudescence de l’épidémie de coronavirus – avec parfois 9 000 nouveaux cas quotidiens qui ont pu être enregistrés. Le gouvernement a, depuis, déclaré l’état d’urgence, limitant tous les rassemblements, dont les manifestations et les prières.

La décision prise par l’Etat de ne pas prolonger ces mesures d’urgence d’exception est venue répondre aux plaintes déposées contre les restrictions par plusieurs groupes anti-gouvernementaux.

L’Etat a précisé que cette décision – prise alors qu’aucun autre allègement des limitations induites par le confinement n’est encore envisagé dans l’immédiat – avait été notifiée au tribunal après que le ministère de la Santé a fait savoir, lundi, au ministère de la Justice qu’il n’avait « aucune intention » de réclamer le maintien des restrictions placées sur les rassemblements massifs.

Les Israéliens manifestent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant la résidence officielle du Premier ministre à Jérusalem, le 25 juillet 2020. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash 90)

Netanyahu avait affirmé que ces limitations avaient été décidées par souci de sécurité dans le contexte de la lutte menée par le pays contre la pandémie, mais ses détracteurs et les manifestants l’avaient accusé d’avoir renforcé le confinement pour tenter de réduire au silence ses opposants.

L’interdiction des manifestations semble finalement avoir encore davantage motivé les manifestants. Des dizaines de milliers de personnes se sont ainsi regroupées, la semaine dernière, dans tout le pays.

Les groupes à la tête du mouvement anti-Netanyahu – qu’ils dénoncent pour ses mises en examen pour corruption et pour sa mauvaise réponse présumée à la pandémie – ont salué la nouvelle de la non-prolongation des mesures d’urgence.

Le mouvement des « Drapeaux noirs » a fait savoir que ses activistes retourneraient manifester aux abords de la résidence du Premier ministre à Jérusalem, un lieu qui a été au cœur du mouvement de protestation avant que les restrictions ne soient imposées.

Le groupe du « Ministère du Crime » a lui aussi fait savoir que ses militants se donneraient rendez-vous au même endroit dans la soirée de samedi.

« La réponse apportée par l’Etat est un signe précurseur de la fin du confinement politique et de la fin des régulations dictatoriales », a-t-il commenté.

S’exprimant devant les ministres, dimanche, lors d’entretiens à huis clos, Netanyahu avait indiqué qu’il ne réclamerait pas la prolongation des mesures d’urgence et qu’il autoriserait la reprise des rassemblements, avaient fait savoir les médias.

Peu avant l’annonce de cette nouvelle, le ministre de la Défense, Benny Gantz, avait déclaré que son parti Kakhol lavan n’approuverait pas la prolongation de cet état d’urgence.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu subissant un test de coronavirus de 15 minutes, le 6 octobre 2020. (Kobi Gideon/GPO)

Défendant le confinement – qui a compris l’interdiction de manifester – Netanyahu avait dit, dimanche, que le bouclage du pays « nous a épargné une hausse géométrique de la morbidité, de la mortalité et du nombre de personnes gravement malades », tout en avertissant qu’il était prématuré de considérer la lutte contre la pandémie comme terminée.

Lorsque les restrictions seront levées, avait ajouté Netanyahu, « nous ouvrirons les entreprises employant dix salariés maximum et qui ne reçoivent pas de clients dans leurs locaux… Nous ouvrirons les crèches ». Il avait toutefois souligné que « nous le ferons de manière graduelle, en différentes phases, avec prudence et avec des mesures claires pour le passage d’une phase à une autre ».

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